Alimentation des porcs : Des rations toujours plus précises

L'Unité expérimentale porcs de Rennes (UEPR) vient d'équiper son élevage d'un nouveau système d'alimentation des truies, dans le cadre d'un programme de recherche. Ce système, à double chaîne, comprend des distributeurs automatiques d’alimentation à sec de précision, connectés, pour les truies. Cette gamme Gestal multi-aliments permet d’ajuster les proportions de deux aliments afin de mieux répondre aux besoins de chaque truie. - Illustration Alimentation des porcs : Des rations toujours plus précises
L'Unité expérimentale porcs de Rennes (UEPR) vient d'équiper son élevage d'un nouveau système d'alimentation des truies, dans le cadre d'un programme de recherche. Ce système, à double chaîne, comprend des distributeurs automatiques d’alimentation à sec de précision, connectés, pour les truies. Cette gamme Gestal multi-aliments permet d’ajuster les proportions de deux aliments afin de mieux répondre aux besoins de chaque truie.

De nombreuses informations existent dans les élevages pour individualiser l’alimentation des truies et, prochainement, des charcutiers. Le passage des truies gestantes en groupe a entraîné le développement des Dac (distributeurs automatiques) qui permettent de gérer les quantités grâce aux différentes courbes alimentaires programmées. Si les volumes distribués sont précis, les besoins nutritionnels, à l’échelle individuelle, ne sont pas forcément respectés. C’est tout l’enjeu de l’alimentation de précision. « L’objectif est d’intégrer un système d’aide à la décision aux outils de distribution », explique Ludovic Brossard, chercheur à l’Inra de Saint-Gilles (35). « Il faut pouvoir prendre en compte, grâce au développement d’algorithmes, les caractéristiques de la truie : performances de prolificité, génétique, rang de portée, état corporel (ELD). Il faut être en mesure de peser la truie en instantané ou au moins fréquemment (bascules intégrées à certains Dac). À l’avenir, il faudrait aussi, mais c’est encore compliqué, connaître la proportion gras-muscle du poids de l’animal ». Les outils de collecte de la plupart de ces données existent sur les élevages ; reste à affiner les modèles mathématiques pour que les outils d’aide à la décision envoient les bonnes informations au Dac. Dans l’immédiat, les fournisseurs tentent de développer des systèmes de distribution connectés, avec deux aliments en maternité (double réservoir pour mélange). « Un aliment riche en lysine, un second plus pauvre en protéines. L’ajustement à l’auge permettrait de limiter les excès et les carences ». En gestation, les essais de modélisation montrent une réduction de 25 % des apports de protéines, par rapport à une alimentation conventionnelle. Les besoins des jeunes truies sont mieux couverts en fin de gestation et les apports en excès sont minimisés pour les vieilles truies en début de gestation. Une manière d’optimiser les performances tout en économisant sur le coût alimentaire. Porcs en croissance…

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