Une belle repousse d’herbe

Après un été marqué par la sécheresse et la FCO au Gaec Gallais à Merléac (22), les vaches sont repassées en 100 % pâturage avec la reprise de pousse de ce mois de septembre.

Un couple dans un champ avec un troupeau de vaches - Illustration Une belle repousse d’herbe
David et Coralie Gallais, éleveurs à Merléac (22)

Zone intermédiaire

Sur leur ferme laitière de 68 ha dont 32 ha accessibles au pâturage, David et Coralie Gallais élèvent 67 vaches en agriculture conventionnelle.

« L’impact de la sécheresse a été moindre qu’en 2022. Les prairies ont moins trinqué, il n’y a pas eu de trèfle grillé ici cette fois. Nous avons réagi dès fin juin en rentrant les vaches en bâtiment la nuit, cela nous a permis de doubler nos temps de retour sur les paddocks de 30 à 60 jours cet été. »

Le pâturage était complété avec 2 bottes d’enrubannage par jour pour le troupeau durant l’été. « Il nous reste encore 50 t d’ensilage de maïs, un gros silo d’herbe qu’on garde pour cet hiver, et des nouvelles coupes d’enrubannage vont être faites prochainement : nous sommes sereins. »

Avec environ 150 mm de précipitations enregistrés depuis mi-août, la pousse d’herbe est bien repartie : « C’est vert ! Et il y a du trèfle ! ». Depuis le 8 septembre, les vaches sont repassées en pâturage plat unique, jour et nuit dehors. La production est de 13 L/jour en bitraite, avec un mois moyen de lactation avancé. Les taux sont remontés à 45 de TB et 37 de TP. « On espère poursuivre en 100 % pâturage jusqu’à mi-octobre, voire fin octobre s’il fait doux. »

Le troupeau a été touché par la FCO 3 et 8, une quinzaine de vaches a présenté des symptômes, principalement des lésions sur les trayons, ce qui pouvait rendre la traite difficile, et des pics de taux leucocytaires dans le lait. « Depuis mi-août, cela semble se stabiliser. »

« On a constaté des retours en chaleur pour 3 vaches qui avaient été confirmées pleines. Nous allons faire des échographies pour voir si cela se limite à ces cas. » Le couple préfère réinséminer au compte-gouttes si besoin, même si les dates de vêlages prévues seront décalées face à leur objectif de grouper les vêlages au printemps.

Au Gaec Gallais, les génisses commencent à sortir vers 6 mois. Elles ont leur tour de pâturage sur un bloc de 2 hectares. Les éleveurs appliquent la méthode de précision du ‘techno-grazing’ : les génisses sont conduites au fil avant et fil arrière, et changées de paddock 2 fois par semaine, chaque lundi sur un paddock pour 4 jours et chaque vendredi sur un paddock pour 3 jours. « L’objectif de cette méthode de pâturage, c’est d’assurer la repousse d’herbe et sa valeur nutritionnelle ». Les 8 grandes génisses disposent de 10 ha en 2 parcelles de 5 ha. Cet hiver, les éleveurs pensent leur distribuer des balles au champ, en bale grazing. « Le prochain projet est de tirer l’eau et d’installer des abreuvoirs sur les parcelles des génisses. »

« Les aléas que nous avons connus cette année risquent d’être de plus en plus fréquents, il va falloir s’y habituer et composer avec. Nous avons la surface pour constituer des stocks de sécurité, on fera en sorte d’avoir toujours un stock d’avance. »

Cedapa : 02 96 74 75 50

L’exploitation : 309 321 litres vendus ; 68 ha de SAU : 56 ha de prairies, 6 ha de maïs, 6 ha de céréales ; 67 VL en races Prim’Holstein, montbéliarde et normande ; 4 787 L produits/vache ; 47 ares de pâturage accessible par vache ; Chargement : 1,2 UGB/ha SFP ; MAEC HBV3.

Semer des prairies sous couvert derrière céréales

« J’ai semé 6 ha de prairies après céréales le 8 septembre. Après le semis, 15 à 20 mm de pluie ont permis une bonne levée au 15 septembre », note Maxime Daguin, éleveur à Rannée (35). Il fait son propre mélange : avoine 30 kg, luzerne 15 kg, fétuque élevée 5 kg, dactyle 5 kg, ray-gras anglais 5 kg, trèfle violet 3 kg, trèfle blanc géant 2 kg.

La prairie sous couvert d’avoine a une grande souplesse d’exploitation. Ce ne sont que des parcelles accessibles aux animaux pour faire pâturer avant l’hiver en cas de manque d’herbe. « Pour pallier la sécheresse, je peux aussi le garder pour de l’affouragement en vert, avant l’hiver, ou de l’enrubannage au printemps. Cela laisse beaucoup d’options. L’idéal serait d’y mettre les chèvres en mars sur 2 ha au total. Au printemps, c’est au bon stade pour éviter le gaspillage, la pousse n’est pas trop avancée. Le pâturage fait de la lumière à la prairie qui repart bien derrière.

Zone séchante

Maxime Daguin – Gaec Maxsopolo – Rannée (35)

On a eu que 15 mm de pluie mi-septembre et 20 mm la semaine d’avant. . L’herbe est de bonne qualité mais la repousse est timide. Je rationne car j’ai besoin de toujours avoir du frais pour les chèvres. Depuis 15 jours, les 75 chèvres ont baissé de 1,3 L à 1 L par chèvre. Les bonnes journées de pâturage, cela remonte un peu. Elles sont encore en bâtiment la nuit, pour ne pas trop gratter et se parasiter. Je n’ai plus rien à leur donner en affouragement en vert, elles sont au foin, avec 400 g de mélange céréalier et 250 g de maïs. En stock de foin, je suis bon. Mais si on continue comme cela jusqu’en mars, ça va être chaud. J’espère que ça va un peu repousser d’ici décembre.

Adage : 02 99 77 09 56

Zone séchante

Jean-François Bréhaut – Nostang (56)

Après 1,5 mois en 100 % enrubannage foin, j’ai redémarré mes rotations de paddocks en 100 % pâturage au 5 septembre grâce à une météo humide (110 mm en septembre). L’herbe est de qualité avec une hauteur d’entrée dans les paddocks à 18 cm. J’évite de finir le dernier tour d’été trop ras et j’alimente les VL avec du stock pour favoriser une bonne repousse. J’ai également démarré la monotraite, il y a 3 semaines. J’ai gagné en TB et TP, mais je suis monté à 400 000 cellules/mL de lait. Pour faire de la monotraite, il faut partir avec un troupeau sain et le mien a été affaibli par la FCO cet été. Je vais repasser en bitraite pour assainir. (TB 47, TP 32, 10 kg/VL/j).

Civam AD 56 : 06 83 60 88 61

Zone humide

Aurélie Cheveau – Querrien (29)

On a eu beaucoup de pluie depuis fin août ce qui a fait repartir la pousse de l’herbe. Les vaches sont repassées en 100 % pâturage le 9 septembre. Elles produisent 11,5 L en monotraite avec un TB de 50 et un TP de 38. Nous avons échographié le troupeau : 69 vaches sont pleines pour un vêlage entre fin février et début mai. Nous avons continué d’inséminer jusque mi-septembre dans l’objectif d’avoir 80 vêlages l’année prochaine. On devrait avoir 40 % des vêlages en mars en 2026, contre 90 % en 2025 avec le passage de FCO 8. Les vaches sont vaccinées contre la FCO 3 depuis l’hiver dernier donc on espère en avoir fini avec cette maladie.

Civam 29 : 02 98 81 43 94


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