Dossier technique

Une liberté appréciée

Les éleveurs ayant fait le choix des cases liberté ne s’en plaignent pas. En l’absence de réglementation, ils adaptent leur conduite et conservent les truies bloquées pendant une semaine.

case porc - Illustration Une liberté appréciée
La case en 
demi bat-flanc.

À plus de 10 000 € la place, mieux vaut ne pas se tromper dans le choix de la case. Parmi les principaux modèles proposés, souvent à 6,5 m2, la case en demi bat-flanc qui s’ouvre est la plus répandue. « C’est le choix de la sécurité et de la facilité de travail », indique Nicolas Villain, conseiller à la Chambre d’agriculture. Tout le monde est à l’aise, éleveurs et animaux. « Les pratiques sont variées mais, en moyenne, les truies sont bloquées la première semaine après mise bas. Certains éleveurs choisissent de les rebloquer en cas d’écrasements. Ils testent beaucoup et échangent avec leurs salariés. C’est une source de motivation ». Comme lors de la libération des truies en gestantes, les éleveurs apprécient le besoin renforcé d’observer les animaux, d’être plus animaliers.

Plus de lait ?

Les résultats techniques ne sont pas dégradés par la liberté. « Aujourd’hui, beaucoup d’élevages équipés sont au niveau des meilleurs en sevrage, à plus de 14 sevrés par portée ». Les truies consomment plus et les porcelets sont plus lourds, selon bon nombre d’éleveurs : « Les mères ont peut-être plus de lait, mais, surtout, elles sont plus à l’aise pour allaiter ; leurs tétines sont plus accessibles ». Des visionnages par caméras, en élevages et à la station de Crécom, ont montré qu’elles se couchent préférentiellement à certains endroits de la case, la tête vers les porcelets. Lors du changement de type de maternité (neuf ou rénovation), il est indiqué de laisser les truies qui ont connu les cases bloquées en contention. « Une enquête a montré qu’elles sèvrent 9 % de porcelets en moins que celles qui n’avaient jamais connu les cases bloquées. Ces pertes sont liées aux écrasements. Lors de ces transitions, il est préférable de laisser les plus vieilles bloquées plus longtemps ».

Vigilance en période estivale

Concernant la venue en chaleur, aucune différence n’a été détectée avec le système en cases bloquées. Les truies sont simplement plus réactives lors des déplacements, au sevrage. Nicolas Villain insiste sur la nécessité de maintenir une température fraîche en période estivale car les truies sont moins dynamiques, avec un risque d’écrasements, « par un cooling, une brumisation. Sinon, il peut être nécessaire d’allonger la durée de la contention des truies ».

Bernard Laurent

Demain, en liberté et en groupe ?

Beaucoup d’équipementiers proposent des systèmes différents de maternité en groupe de truies. Certains sont sur le modèle du réfectoire utilisé en gestantes, avec les porcelets en liberté dans des courettes collectives à l’arrière. Les truies peuvent également y avoir accès. D’autres variantes existent, en groupes de quatre, par exemple : les contentions sont enlevées au bout de 10 jours après la mise bas et les porcelets restent dans la salle au sevrage. L’alimentation est individualisée grâce aux puces RFID. Le modèle se cherche encore et semble plus avancé en Allemagne.


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