Dossier technique

Les mélanges d’espèces font leurs preuves

Les mélanges d'espèces offrent une production supérieure par rapport au RGA-trèfle blanc. L’intérêt d’accroître le nombre de variétés par espèce n’est pas flagrant à l’heure actuelle.

Vaches Prim'Holstein au pâturage en mai - Illustration Les mélanges d’espèces font leurs preuves
Les mélanges d’espèces intéressent de plus en plus les éleveurs. | © Paysan Breton

Les mélanges d’espèces intéressent de plus en plus les éleveurs, pesant 42 % des ventes du marché fourrager (globalement en baisse), soit 6 % de plus en 4 ans. « Des travaux sur l’intérêt de la diversité variétale dans les mélanges sont menés dans le cadre de Climatveg et Cap protéine + », a présenté Patrice Pierre, de l’Idele, lors de la réunion Semae Ouest, le 10 avril. 5 à 7 espèces assemblées « Les mélanges étudiés comprennent souvent 5 à 7 espèces, le but étant de chercher des complémentarités pour trois fonctions – production, qualité et aptitude au pâturage – et de répondre aux différentes contraintes, notamment les sécheresses à répétition. » Il a été montré que « les mélanges d’espèces offrent une production supérieure de 1,2 à 1,5 t MS/ha/an par rapport à une association RGA-trèfle blanc. Ils peuvent offrir de la souplesse dans l’utilisation, l’aptitude au séchage par exemple. » Faut-il augmenter la diversité génétique ? Allant plus loin, la diversité variétale dans les mélanges (plusieurs variétés par espèce) a déjà été étudiée par l’Inrae de Lusignan. « Globalement, quand on accroît le nombre de variétés, le rendement des mélanges n’augmente pas mais la variabilité interannuelle est moindre. » D’autres essais ont été menés sur 2022-2024 dans les fermes expérimentales de Derval (44), des Établières (85) et de Thorigné-d’Anjou (49) avec des variétés très différentes de RGA, trèfle blanc, dactyle, fétuque élevée, trèfle violet ou luzerne. Premier enseignement, « les rendements ont varié selon les années et n’ont pas augmenté grâce à la diversité variétale. » L’équilibre du mélange n’a pas non plus été amélioré par cette diversité. « Le dactyle, très résistant à la sécheresse grâce à son système racinaire, est envahissant. La fétuque élevée augmente aussi au fil des années mais est beaucoup plus ‘sociable’…

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