19967.hr light - Illustration Trouver la bonne association avec le seigle
Mélange de semences de lentilles et de seigle.

Dossier technique

Trouver la bonne association avec le seigle

En 2024, les essais de la coopérative Terres de l’Ouest s’étendent dans de grandes parcelles, sur 15 ha, dans 4 exploitations bretonnes.

Lentille corail et cameline, lentille verte, orge et cameline… Après 3 années d’essais c’est finalement vers le seigle « plus fort, plus haut, plus facile à écimer, lui réservant ainsi son strict rôle de tuteur et facilitant le tri à la récolte », ainsi que vers la moutarde, que se sont orientés les choix de plante compagne avec la lentille verte chez 4 producteurs adhérents de la coopérative Terres de l’Ouest à Rosporden (29). « De plus, le seigle nous assure de pouvoir fournir un produit sans gluten contrairement à l’orge. Et la cameline avait montré des difficultés à pousser en Bretagne », explique Maylis Debeir, apprentie en charge du suivi des essais. Cette année, les essais s’étendent dans de grandes parcelles, sur 15 ha, dans 4 exploitations bretonnes (Finistère et Morbihan).

Avec le seigle, un bon tuteur et l’assurance d’être sans gluten 

Points de vigilance

« L’objectif est d’obtenir une parcelle propre et facile à récolter, avec une lentille pas trop basse et pas trop de cailloux. » Aussi, pour maximiser les chances de réussite, le choix de la parcelle est important, disposant d’un pH >6,2 pour que les rhizomes puissent s’installer. Le semis s’effectue entre le 15 mars et le 15 avril avec un semoir monograine classique sur une terre légère, à 3 cm de profondeur. « Si les recommandations tablent sur une densité de 300-350 graines/m2, en association avec de l’orge, nous avons sécurisé l’essai à 350 gr/m2 avec du seigle et de la moutarde, pour leur rôle de tuteur et de recouvrement du sol. Cette année, nous testons différentes densités de semis », explique la future ingénieure. 

Un roulage est effectué jusqu’à 3 jours après le semis. « Peu de solutions sont homologuées pour le déherbage en lentille, nous intervenons en prélevée 3 jours après le semis avec 3L de Chanon + 1 L/ha de Nirvana S. » 

Séchage et tri obligatoires

 « La lentille est une culture de printemps précoce, cela peut être un frein à son emblavement. » Mais un semis plus tardif retarde le cycle et risque d’augmenter le taux d’humidité à la récolte (mi-juillet en temps normal pour un semis à mi-mars). Car à la récolte, le challenge est de pouvoir récolter une graine à maturité, avec un taux d’humidité de 14 % pour un bon stockage. L’année dernière, les lots allaient de 17 à 21 % en Bretagne. « À la coopérative, nous pouvons disposer de bennes séchantes à faux plancher que l’on utilise pour le colza bio. Le séchage est systématique pour limiter le développement de mycotoxines et respecter la réglementation de 14 % d’humidité. Cette année, des essais de fauchage-andainage seront effectués. » L’association provoque des maturités différentes ce qui ne facilite pas la tâche : seules 12 parcelles ont été récoltées sur 17 en 2023. « Et il est à noter qu’une année sur 5, il n’y a pas de rendement, pas de récolte… » Après le séchage, le tri permet d’évacuer les cailloux, les grains cassés, ceux qui ne sont pas de la bonne couleur…


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