« Produire de la lentille, ce n’est en soi pas très compliqué. On y travaille depuis 2017 en Bretagne. On maîtrise la mise en place de la culture dans les secteurs géographiques adaptés. Mais souvent c’est la gestion de l’après-récolte qui pose problème : quand on n’est pas outillé pour le tri, pour le stockage, pour stabiliser la récolte pour respecter les normes alimentaires, voire quand on ne produit pas suffisamment de surface et de volume pour intéresser un prestataire de services », alerte Christel Burel, chargée de mission légumineuses alimentaires à la Chambre d’agriculture de Bretagne. Aussi, elle conseille de s’assurer de posséder un contrat d’engagement avec un collecteur pour trouver une solution de tri et disposer d’un débouché avant d’implanter la culture. Une montée en puissance collective Dimensionner les parcelles à la solution de tri Quand petits volumes riment avec exigences fortes à la récolte, on est rarement les premiers servis… « À la récolte, on démarre souvent par vider une ½ trémie de la moissonneuse », pour s’assurer qu’elle est bien propre et qu’elle ne contient que de la lentille alimentaire. Un nettoyage minutieux de la moissonneuse qui impose une surface minimale, pour rentabiliser le travail. Or, on commence souvent par tester les pratiques culturales sur de petites surfaces, de 0,5 à 1,5 ha, non adaptées également aux solutions de tri semi-industrielles. « Il faut se lancer avec au mininum 2 ha, voire idéalement 4 ha. Il existe peu d’acteurs de tri qui disposent jusqu’à la table densimétrique : ils sont situés souvent hors Bretagne comme certaines Cuma en bio, entraînant des coûts logistiques, ce qui freine les collecteurs à s’engager dans la démarche », note-t-elle. Répondre aux attentes des clients La lentille sert surtout de matière première, et part en farine, lentille sèche ou en précuit pour la restauration collective. « Il faut est important de se positionner…
Dossier technique
Penser à l’après-récolte avant de semer
Les solutions après récolte (tri, séchage, stockage, commercialisation) ne sont pas évidentes. La gestion de filière est en marche mais elle est encore à ses débuts.