- Illustration Inculquer la culture de la prévention

Inculquer la culture de la prévention

Les établissements scolaires agricoles peuvent compter sur tout un panel de supports pour aborder les sujets de santé et sécurité au travail pendant les formations.

L’intégration de la SST (santé sécurité au travail) dans l’enseignement agricole en Bretagne a été grandement aidée par une convention signée en 2017. Ce document où les MSA d’Armorique et Portes de Bretagne, la Draaf et la Dreets ont travaillé de concert est « un partenariat qui a harmonisé le travail des différents services. L’objectif est de ne pas être en face à face avec les élèves, mais d’équiper les formateurs et les directeurs d’établissement pour aborder cette SST », introduit Catherine Hinry, sous-directrice de la MSA Portes de Bretagne. Depuis 5 ans, cette convention a permis de repérer des « relais », personnes qui servent d’interface entre les services, qui animent le dispositif et transmettent les besoins, ainsi que des « référents », au rôle plus technique et qui maîtrisent chaque filière.

Six groupes de travail

Le dispositif s’articule autour de 6 groupes de travail : équipe direction et éducative, communication, élevage bovin, machinisme, secourisme au travail et depuis peu risque chimique. Dans chacun de ces pôles, les établissements et plus particulièrement les formateurs peuvent utiliser des supports vidéo, des documents, des exercices pratiques… pour « inculquer la culture de la prévention. L’enseignement à un rôle fort à jouer sur les SST », reconnaît Jean-Baptiste Le Maitre, infirmier en santé au travail.

Le risque se cache dans les détails

En utilisant une saynète qui filme 2 opérateurs attachant un pulvérisateur sur un tracteur, les formateurs peuvent désormais « la diffuser en classe et faire comprendre la prise de risque. Ensuite, les élèves sont invités à remplir un support pédagogique », explique Matthieu Bourdet, conseiller en prévention. Même proposition pour David Guimard, en charge du groupe élevage bovin. La thématique de « l’accident de travail peut être abordée sur une durée de 4 heures, en allant jusqu’à expliquer les raisons de cet accident ». Là aussi, des petites vidéos viennent épauler les formateurs, avec par exemple le témoignage d’un éleveur victime d’un accident avec une botte de foin qui lui est tombée dessus.

Ne pas sous-estimer le risque chimique

Marie Rannou, de la MSA d’Armorique, rappelle que les risques chimiques « ne s’arrêtent pas aux produits phytosanitaires. On peut citer les gaz d’échappement, l’ammoniac, les produits vétérinaires de synthèse ou naturels ». La conseillère estime qu’il y a « une certaine méconnaissance des risques dans les établissements. On lit rarement en classe les étiquettes et pictogrammes. L’accidentologie est rare, mais quand elle arrive, elle est forte ».

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