Vers une complémentation adaptée à chaque vache ?

 - Illustration Vers une complémentation adaptée à chaque vache ?
En attendant de pouvoir caractériser le profil de chaque vache en fermes « classiques », les chercheurs ont démarré par un essai à la ferme expérimentale des Trinottières.

Dans le cadre du projet Harpagon, Amélie Fischer et Julien Jurquet (Idèle) travaillent sur un « concept » d’alimentation de précision basé sur le profil de réaction de chaque vache à une baisse de concentré. Pour que l’approche soit applicable sur le terrain, ils veulent s’appuyer sur les outils technologiques présents dans les fermes.  En France, on estimait à 30 à 40 % des élevages équipés de Dac en 2019. Et on comptait déjà 6 000 fermes avec robots de traite en 2018. « Les éleveurs et conseillers ont donc accès à un phénotypage à haut débit au quotidien », explique Amélie Fischer, du service capteurs, équipements et bâtiments chez Idèle. D’un côté, le suivi en routine de l’ingestion individuelle de concentrés ; de l’autre, la mesure des performances individuelles (production laitière, composition du lait, poids vif et note d’état corporel) selon les équipements, options et services. Réactions différentes face à une baisse de concentrés « Dac, compteurs à lait, pesée automatique… L’explosion de ces technologies est un environnement favorable au développement d’une alimentation de précision, notamment dans un contexte actuel de prix élevé des matières premières », estime son collègue, Julien Jurquet, du service Production laitière. Mais, malgré toutes ces données accessibles, les pratiques de distribution individuelle de concentrés en élevage restent la plupart basées sur le niveau de production laitière et le stade de lactation de l’animal. « Pourtant quand on réduit la part des concentrés apportée individuellement, la vache peut avoir plusieurs types de réaction : soit elle compense tout ou une partie la perte d’énergie nette en augmentant sa consommation à l’auge, soit elle mobilise des réserves corporelles, soit et c’est ce qu’on veut le moins elle baisse en production. Voire une combinaison de ces trois réponses », détaille Amélie Fischer.   Dans le cadre du projet Casdar Harpagon qu’ils copilotent, les deux chercheurs font l’hypothèse…

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