- Illustration Un élevage à la fois économique et productif
Les femelles sont vendues dans un réseau de boucheries en local.

Un élevage à la fois économique et productif

Économe en intrants, le système en place sur le Gaec Amouriaux à Saint-Sulpice-des-Landes (35) n’en est pas moins productif. Le nombre de veaux sevrés/vache se place à 0,98.

Les producteurs recherchent l’autonomie alimentaire pour leur troupeau de 190 vaches limousines et la suite (engraissement de toutes les femelles et vente des mâles en broutards) au travers des prairies qui occupent 166 des 178 ha de SAU. « Les bovins pâturent de mi-mars à mi-décembre généralement », a détaillé Lionel Amouriaux, lors d’une porte ouverte Innov’Action sur sa ferme en juin. Il est installé avec sa femme Martine et ils accueillent un apprenti.
L’herbe est conservée sous forme de foin et d’enrubannage en boudins. « L’enrubannage en continu permet d’économiser 30 à 40 % de plastique. Je ne mets pas de conservateur. » Les 12 ha de SAU restants sont en méteil grain constitué d’épeautre, avoine, triticale, blé, féverole et vesce. « Semée à 200 kg/ha, cette culture fournit entre 30 et 50 q/ha. Le méteil aplati sert à l’alimentation des bovins. »

[caption id=”attachment_70531″ align=”aligncenter” width=”720″] Selon l’éleveur, l’enrubannage en continu permet d’économiser 30 à 40 % de plastique.[/caption]

Plus de soja depuis 15 ans

« Je n’achète plus de soja depuis 15 ans et j’ai stoppé le maïs en 2014 arrêtant en même temps les phytosanitaires. » Les éleveurs achètent toutefois du mash à hauteur de 50 t par an pour les 2 à 3 derniers mois de finition. « Nous distribuons 7 à 8 kg par jour de ce mélange équilibré contenant de la luzerne, de la pulpe de betterave, du maïs, du lin et des céréales. À côté, nous donnons du foin, de l’enrubannage, du mash et du méteil. » Sur les 315 kg de concentrés/UGB donnés, 208 kg sont achetés. Les autres intrants sur l’élevage sont de l’ammonitrate (13 t cette année), de la paille achetée au champ (150 t) et des seaux à lécher « spécial taries ».

Les animaux sont vendus dans un réseau de boucheries en local (y compris des rayons traditionnels de GMS) développé par les éleveurs. L’objectif est d’avoir 400 kg de carcasse, pour proposer des pièces de boucherie pas trop grosses. « Et des animaux moins lourds abîment moins les pâtures. » Les vêlages se concentrent sur deux périodes : mi-février à mi-avril et mi-août à fin octobre. « Sur mon site plus éloigné, je les surveille grâce à une caméra. » La reproduction est bien maîtrisée avec, en moyenne de 2019 à 2021, un âge au 1er vêlage de 31,1 mois, un taux de mortalité de 4,6 % et un nombre de veaux sevrés/vache de 0,98. L’IVV s’établit à 374 jours et le taux de renouvellement à 30  %. L’éleveur recherche des animaux jeunes pour de la qualité de viande.
Grâce à une bonne valorisation des produits et des charges maîtrisées, l’exploitation dégage une marge brute viande de 612 €/UGB contre 498 € en moyenne bretonne.

Bientôt un utilitaire électrique

En différentes tranches, les agriculteurs ont investi dans du solaire photovoltaïque sur des bâtiments, totalisant aujourd’hui 550 kWc d’installations. « C’est une production supplémentaire qui ne demande pas de travail », juge Lionel Amouriaux qui entend investir également dans un véhicule utilitaire électrique qui sera rechargé sur la ferme. L’éleveur s’oriente aussi vers une transmission progressive de son exploitation. Il compte céder une partie de ses sites de production à un jeune installé et à un porteur de projet.


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