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2500 veaux par semaine pour le nouveau centre d’allotement

À Châteaubourg, le nouveau centre d’allotement Van Drie France devrait accueillir jusqu’à 2 500 veaux par semaine. Contrôlés et triés, les animaux peuvent ensuite rejoindre promptement les élevages partenaires du groupe.

De races laitières, à viande ou mixtes, les jeunes veaux sont achetés en début de semaine et arrivent sur le site le mardi et le mercredi, accueillis dans un espace clair et fonctionnel. « Nous travaillons avec une cinquantaine de fournisseurs, commerçants en bestiaux », expliquent les responsables du nouveau centre d’allotement Van Drie France mis en service en juillet. Situés sur un terrain de 3 ha, les bâtiments occupent 2 500 m2 où travaillent 10 personnes.

Point de départ d’une filière spécialisée

D’une capacité de 1 500 veaux, le site est issu du regroupement de deux centres de tri : celui de l’abattoir Tendriade de Châteaubourg et celui de Craon (53). Aujourd’hui, le groupe totalise 4 centres d’allotement : dans le Nord, à Périgueux et dans l’Est, outre celui-ci.

Transitant dans les lieux pour quelques heures, les veaux sont logés dans des boxes sur paille. « Le centre d’allotement est le point de départ de notre filière organisée, spécialisée dans le veau de boucherie. Les animaux doivent respecter un cahier des charges pour l’élevage et l’abattage », souligne Jean-Louis Arquier, directeur général de Tendriade, qui fait partie du groupe néerlandais Van Drie depuis 2013.

La demande va vers des produits transformés

« Notre seul objectif est le développement de la filière veaux. En France, elle est peu concentrée par rapport aux enjeux. Le groupe Van Drie représente 30 % des abattages en France, alors qu’aux Pays-Bas, il pèse 50 % de la production et 70 % des abattages, et exporte sur 60 pays », chiffre Jean-Louis Arquier. « Or la France présente des atouts. C’est le premier marché européen et mondial. Aujourd’hui, la demande évolue ; les relais de croissance se situent davantage sur des produits transformés, frais et surgelés. Nous devons préserver les différences de la viande de veau, la délicatesse de sa saveur. »

Les élevages sont un autre atout en France. « Mais ils ne peuvent pas se structurer suffisamment. Il faut continuer à réformer les normes administratives et vite », souligne Gilles Gauthier, dirigeant de la société Sobeval (groupe Van Drie également) et président de la Fédération nationale de l’industrie et des commerces en gros des viandes (FNICGV). Revenant sur les difficultés liées aux actions des vegans (personnes qui ne consomment aucun produit ou service issu des animaux), les visites d’abattoirs…, le président souligne que « cette tranche de la population ne représente que 4 % des Français. Il faut s’occuper des autres et être dynamiques sur l’exportation. »

Un parcours bien organisé

« Les animaux sont réceptionnés puis placés dans des cases en vrac. Nous vérifions les passeports, puis les veaux sont triés par catégorie, poids, qualité. Un prix est donné. Ils sont ensuite regroupés dans de grandes cases par élevage. Et les documents des bovins sont scannés avant leur départ », retrace un des acheteurs du site. Dernier passage : sur la balance établissant le poids moyen d’un lot avant le départ. « Quatre camions peuvent être chargés en même temps. » Le jeudi, c’est le nettoyage, la paille est évacuée. Le vendredi, les locaux sont désinfectés avant de rester vides le week-end. Et de repartir pour un nouveau cycle le lundi…

Valoriser la peau

Le marché du veau se fait pour environ 50 % en GMS, avec des ventes de carcasses, muscles ou unités consommateurs. Autour de 30 % des tonnages sont vendus en boucheries traditionnelles. Les collectivités et restaurateurs sont d’autres segments de marché d’importance. « Avoir une peau de qualité est aussi un enjeu : les tanneurs sont déficitaires en cuir de premier choix », note Gilles Gauthier.


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