Plus de robots et plus d’herbe
À l’arrivée des premiers robots en France, la traite automatisée avait d’abord véhiculé l’image d’un système optimisé par le zéro-pâturage, quand les vaches restaient toujours en bâtiment à proximité des stalles. Pour autant, les prairies n’avaient pas forcément disparu des assolements, valorisées par l’affouragement en vert ou sous forme de stocks conservés en enrubanné ou en ensilage. Car, comme le rappelle Florian Couchet, consultant spécialisé, l’apport d’herbe dans les rations à base d’ensilage de maïs fonctionne bien et est favorable aux taux.
Et puis, peu à peu, la question du pâturage est assez naturellement revenue sur le tapis alors que la traite robotisée se vulgarisait. Des éleveurs ont expérimenté et essuyé les plâtres. Les fermes expérimentales des Chambre d’agriculture de Bretagne et des Pays de la Loire, à Trévarez (29) (en zone arrosée) ou à Derval (44) (sur stalle saturée en zone séchante) ont produit des références.
Aujourd’hui, alors que les robots représentent désormais plus de la moitié des installations de traite neuves bretonnes, producteurs de lait, conseillers et installateurs savent rendre complémentaire l’automatisation et l’approche herbagère. D’autant que le prix des correcteurs azotés crève le plafond et pousse à réfléchir sur l’autonomie protéique, par exemple en progressant sur la gestion des prairies.
Au sommaire de ce dossier :
- Traite robotisée sous cahier des charges « pâturage »
- Concilier robot et pâturage
- L’obsession de la qualité de l’herbe
- S’équiper de deux robots d’occasion
- Le passage en bio a accéléré le développement du pâturage
- Pâturer toujours plus
- « Les robots n’ont pas eu d’impact sur notre conduite herbagère »
- Trafic fluide vers les paddocks