Connecté

Le Space l’a montré : l’agriculture est de plus en plus connectée. Mais l’agriculture n’a-t-elle pas toujours été connectée ? Entre autres, connectée au consommateur qui (se) demande plusieurs fois par jour : « Qu’est-ce qu’on mange aujourd’hui ? ». Quel secteur économique autre que l’alimentaire peut-il se prévaloir d’une telle fidélité de ses clients. Pas étonnant que de grands acteurs économiques privés s’intéressent de près à ce marché éternel… quitte à forcer quelques connexions de neurones par la magie de séduisantes publicités. Bienvenue dans le monde des grandes multinationales aux milliards d’euros de chiffre d’affaires : Nestlé, Danone, Mars, Kellog’s, etc., sans oublier les fonds de pension toujours en quête d’un petit bout de gras. Aujourd’hui, d’autres acteurs flairent les fumets suaves de l’agroalimentaire. Les puissants du numérique veulent aussi leur part du gâteau non sans vouloir imposer leur vision du monde que ce soit au nom de la cause animale ou de nouvelles valeurs éthiques. Bref, le marché alimentaire n’est pas toujours qu’une question de souveraineté des États. Il est aussi – surtout – affaire de gros sous. Et l’agriculteur semble bien petit autour de cette table pantagruélique où les couteaux sont généralement bien affûtés de la fourche à la fourchette. À moins que… à moins qu’avec l’urgence de s’attaquer au dérèglement climatique et à la perte de biodiversité, la disponibilité de la ressource devienne l’enjeu majeur de la sustentation de l’humanité. Et parce qu’il est le dernier connecté à la terre, le paysan est peut-être le premier et le seul capable de concocter la meilleure recette de l’alimentation durable en mariant savoir-faire ancestraux, comme l’agronomie, et nouvelles technologies, comme l’épandage de précision….

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