Des mesures ont été mises en évidence par le projet Life beef carbon pour rendre la production de viande bovine plus vertueuse par rapport au climat. Bonne nouvelle, ils vont dans le sens d’un meilleur revenu. Il est dû aux gaz à effet de serre (Ges) qui retiennent une partie du rayonnement de la Terre. Sur la dernière décennie, le réchauffement climatique a été de 1,7 °C. En France, l’agriculture contribue à 19 % des émissions du pays. S’il a sa part de responsabilité, ce secteur est aussi source de solutions et a réduit sa contribution de 6 % entre 1990 et 2013, alors que les transports par exemple l’augmentaient de 12 %. « Les trois principaux Ges en élevage sont le méthane (CH4) issu de la dégradation anaérobie de la matière organique dans le rumen et dans les déjections, le protoxyde d’azote (N2O) lié à la transformation des produits azotés sur les terres agricoles et le dioxyde de carbone (CO2) engendré par la combustion des énergies fossiles », a rappelé Élodie Brachet, conseillère viande bovine à la Chambre d’agriculture de Bretagne, lors de l’assemblée générale de l’association Salers de l’Ouest, le 8 juillet à Orgères (35). Maintenir les prairies plus longtemps D’un autre côté, l’agriculture stocke du carbone principalement dans les sols. « Alors qu’une prairie stocke 570 kg de carbone/ha/an, un retournement déstocke 950 kg de carbone. Une rotation avec 5 années de prairies temporaires suivies d’un maïs et d’un blé affichera un bilan positif, alors que ce ne sera pas le cas avec 3 ans de prairies », illustre Élodie Brachet. Le projet Life beef carbon associant la France, l’Irlande, l’Italie et l’Espagne de 2016 à 2020 a permis de recueillir des données chiffrées sur le carbone. « Les résultats sur 1 700 fermes françaises montrent que la fermentation entérique représente 56 % des émissions et la gestion des effluents 23 %. Par ailleurs,…

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