Stop aux coups de chaleur

Avec sa double ventilation et sa brumisation séquentielle, l’élevage de la SCEA Vinet conserve une ambiance adéquate en période de fortes chaleurs. Le moins que l’on puisse dire c’est que Bruno Vinet n’est pas un adepte des systèmes de cooling et des plafonds diffuseurs, « qui rendent l’atmosphère moite et les sols glissants quand les fortes températures durent quelques jours ». Lors de la restructuration de son élevage en 2016, il a construit un post-sevrage de 1 200 places et un engraissement de 3 300 places* pour élever des porcelets nés dans une maternité collective de 900 truies. Extractions basse et haute Les deux bâtiments sont du même type. En engraissement, une gaine centralisée de 3 mètres de large et d’1,5 mètre de profondeur, sous le couloir central évacue une partie de l’air vicié des 12 salles réparties de part et d’autre. Dans chaque salle de 16 cases (2 salles par bande de 600 porcs) une petite gaine centrale, sous le couloir, extrait, au minimum, 20 % de l’air vicié (sous les caillebotis). Les gaines de chaque salle sont reliées à celle du bâtiment. À chaque extrémité du bâtiment, l’installation d’un laveur d’air est envisagée (emplacement prévu). Dans chaque salle, deux ventilateurs, placés en hauteur, relaient l’extraction basse dès que la température augmente et que le besoin de renouvellement d’air se fait plus important. Les gaz présents sous les caillebotis sont toujours évacués grâce à l’extraction basse (deux régulations par salle). L’air extérieur entre dans les combles puis dans les salles par des trappes régulées. Le système permet un renouvellement d’air plus important (jusqu’à 120 m3 d’air par porc). Devant ces trappes, une ligne de buses diffuse des microgouttes d’eau (programmable) pour rafraîchir l’ambiance. « Je suis vraiment satisfait ; les gouttelettes s’évaporent avant de tomber sur les animaux ; les sols ne sont jamais humides. Je ne suis pas inquiet lors des fortes températures ». Zones de vie en PS Le post-sevrage fonctionne sur le même principe, avec une double ventilation (entrée d’air par trappes ; extractions basse, sous caillebotis, et haute). L’air ambiant, dans les salles, est chauffé à l’aide de tuyaux spirales fixés au mur (lisiothermie). 24 °C sont demandés à l’entrée des porcelets quand le nid est à près de 30 °C. Des panneaux, dont l’ouverture est réglée manuellement, maintiennent la chaleur diffusée par des plaques au sol (serpentins). Les 600 porcelets, transférés toutes les trois semaines, sont calibrés et sexés à l’arrivée dans l’élevage. Chaque case de PS de 36 places (16 cases par salle) est divisée en deux au moment du transfert en engraissement. Ces engraissements sont également équipés de tuyaux spirales pour préchauffer les salles. Valorisation Michel Vinet apprécie le confort de travail dans ses bâtiments. Les porcs également. Les résultats placent l’élevage dans le tiers supérieur de son groupement Porc Armor Évolution pour la marge sur coût alimentaire. Les animaux sont élevés sans antibiotiques et sans aliment OGM ce qui porte la plus-value totale à 22-23 cts par kilo (97 % des porcs dans la gamme, départ toutes les semaines). Les fins de lot sont élevées dans une salle infirmerie (petites cases). Les aliments sont achetés dans le commerce, « j’ai contractualisé il y a quelques mois, ce qui, sur le moment, est appréciable ». *Bruno Vinet avait un élevage de 250 TNE près d’une zone urbaine (expropriation et reconstruction sur un autre site)

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