dd7910.hr - Illustration Une double compétence recherchée
Christel Guérin vient de démarrer un parcours de 6 mois pour obtenir un certificat de qualification professionnelle lait.

Une double compétence recherchée

Christel Guérin souhaite élargir son champ de compétences après quatre années en élevage porcin. Elle a opté pour une formation professionnelle en lait envisageant, à terme, un poste de salariée qualifiée en élevage bovin lait et/ou porcin.

Malgré sa volonté de travailler dans l’agriculture depuis son plus jeune âge, au contact des animaux, ses parents l’ont incitée à faire des études de secrétariat comme ses sœurs. Orientation qu’elle a suivie à contrecœur. Avec son BEPA et son BTA en poche, c’est donc tout naturellement dans les bureaux que Christel Guérin a démarré sa vie professionnelle. Dix ans plus tard, elle arrive en Bretagne et se dirige vers l’agroalimentaire et divers métiers. Mais les gestes répétitifs mettent à rude épreuve le corps, suite à 11 années de travail en usine. L’occasion pour Christel Guérin de rebattre les cartes avec une reconversion professionnelle afin de réaliser enfin son rêve inexaucé.

Direction, le cochon

En 2018, elle s’inscrit donc à un Brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole (BPREA) porc à Quintenic, sans connaissance de ce milieu au préalable. Ce sésame lui ouvre les portes des élevages. Depuis quatre ans, elle cumule ainsi des expériences en élevage porcin qui lui ont permis d’étoffer ses compétences, surtout en maternité. Et lors de son dernier contrat, elle a renoué avec l’élevage bovin lait, retrouvant ses souvenirs de l’élevage de ses grands-parents.

Poursuivre en lait

« Cette expérience m’a beaucoup plu. Mais je n’ai côtoyé que la traite robotisée. Je souhaite désormais approfondir mes connaissances en bovin lait et être autonome, quel que soit le type de traite », explique la jeune femme. On lui a alors proposé un BPA sur 8 mois ou un CQP de 5 mois. Elle poursuit : « Mon objectif à terme est de travailler comme salariée, dans une exploitation, un groupement d’employeurs ou comme agent de remplacement. C’est une reconnaissance professionnelle dont j’ai besoin, avec une formation très pratique, comme le CQP ».

10 semaines de stage

La formation vient de démarrer fin février. Très motivée, elle a déjà trouvé ses deux lieux de stage : quatre semaines sur une exploitation bio pour développer sa connaissance autour de la traite robotisée et 6 semaines dans une exploitation conventionnelle pour se perfectionner en salle de traite classique.

Rien ne lui fait peur, excepté le tracteur

Dans ses anciens emplois, Christel Guérin a également été chauffeur routier, après l’obtention de son permis poids lourd. Rien ne lui fait peur. Excepté le tracteur ! Un challenge qu’elle a relevé depuis peu, sous l’œil avisé et les conseils de son dernier employeur, sur une exploitation mixte en porc et en lait.

De la main-d’œuvre qualifiée

« Cette année, nous avons des candidats qui correspondent au profil de la formation, comme celui de Christel Guérin, qui souhaitent se professionnaliser sur l’atelier laitier. Il s’agit de demandeurs d’emploi qui ont déjà des connaissances et des compétences en agriculture mais pas spécialement en bovin lait. Ils veulent acquérir cette compétence pour devenir autonome dans un atelier laitier. Cette formation continue est accessible à tout public, tout âge : le recrutement se fait en fonction du parcours professionnel et du poste souhaité à l’issue de la formation. Durant ces 6 mois, ils peuvent disposer de financement de la Région ou de Pôle emploi selon leur statut. Le certificat est délivré après maîtrise de 4 blocs de compétences, qu’ils vont acquérir durant les 11 semaines au centre avec les apprenants de BPREA ou de CS selon les thématiques à approfondir. Dix semaines de stage enrichissent le cursus et servent aussi de lieu d’évaluation avec le maître de stage ».Florence Brehier, Pôle AFC de la Ville Davy, à Quessoy (22).


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