7476.hr - Illustration Des alternatives à la paille
Les éleveurs utilisant des plaquettes de bois comme litière passent tous les jours avec un matériel de type vibro pour la malaxer.

Des alternatives à la paille

Les éleveurs de bovins sont en recherche d’alternatives à la paille pour la litière dans les bâtiments : le bois défibré, la sciure, les plaquettes de bois ou encore le miscanthus sont testés.

La paille se faisant un peu plus rare ces dernières années avec des prix qui ont tendance à monter, les éleveurs laitiers sont à la recherche de matériaux de substitution comme litière. La substitution à la paille était donc le thème de la journée organisée par la Chambre d’agriculture de Bretagne le 24 novembre et financée par les bassins versants de la Lieue de Grève et du Léguer. Pascal Le Dilavrec éleveur de génisses à Bulat-Pestivien utilise du bois défibré comme litière. « Je dispose le bois défibré en sous-couche sur environ 20 cm d’épaisseur puis j’ajoute de la paille par-dessus. Ici je ne le fais pas pour l’économie de paille mais pour son pouvoir absorbant, pour les bactéries bénéfiques apportées par le bois au fumier et aussi pour éviter de brûler les branches lors des tailles d’entretien de tour de champs », décrit Pascal Le Dilavrec.

Du bois défibré avec un broyeur

Pour produire du bois défibré la Cuma Armor Bûches a investi l’an dernier dans un gros broyeur spécifique avec goulotte, attelé sur un tracteur. « Il faut réaliser un andain de 2 m de large sur 1 m de haut avec les branches. Idéalement, il ne faut pas bouger le bois à la fourche du tracteur pour ne pas ramener de terre dans l’andain. On peut passer des branches jusqu’à 14 cm de diamètre. L’an dernier le débit moyen était de 10 m3/heure avec des variations entre 7 et 15 m3/heure selon la préparation du chantier et les essences de bois à broyer. La prestation revient à 10 €/m3 sur un chantier bien préparé car on facture 65 €/heure le tracteur plus chauffeur et 70 €/heure pour le broyeur », explique Gabriel Lirzin, administrateur de la Cuma Armor Bûches et chauffeur de l’ensemble sur les chantiers de broyage. Pascal Le Dilavrec stocke son bois défibré à l’abri pendant au moins 1 mois pour qu’il monte en température puis se stabilise avant de l’utiliser comme litière.

Le miscanthus a remplacé la paille

« Certains éleveurs utilisent de la plaquette de bois pour économiser de la paille, c’est principalement dans les systèmes en litière malaxée. À la station de Trévarez nous testons la sciure de bois à raison de 1 kg/VL/jour dans les logettes. Les vaches restent bien propres et rien ne colle à la mammelle », remarque Sébastien Guiocheau, conseiller bâtiment à la Chambre d’agriculture. Le miscanthus est aussi une alternative à la paille qui trouve sa place dans certaines exploitations. Un éleveur témoigne : « c’est le 3e hiver durant lequel j’utilise du miscanthus comme litière. Avant, j’avais besoin d’environ 40 tonnes de paille par mois pendant l’hiver. Avec le miscanthus, 12 tonnes suffisent chaque mois. J’ai changé mes pratiques, je dispose une couche assez fine de miscanthus et j’en rajoute chaque semaine. La litière est malaxée avec un vibroculteur chaque jour, l’opération me prend 10 minutes. Depuis que je travaille ainsi, mes vaches sont plus propres car le miscanthus colle moins que la paille sur les vaches et j’ai divisé par 2 le nombre de mammites. »


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