15295.hr - Illustration Du bois et du miscanthus pour litière
La nouvelle partie de l’étable, avec un dôme translucide pour la luminosité. Le décalage entre les deux toitures (avec l’ancien hangar) permet d’assurer une bonne ventilation sur la litière.

Du bois et du miscanthus pour litière

Les 120 laitières du Gaec Vicaud, à Cruguel (56), logent sur une aire de 1 500 m2, paillée au bois déchiqueté et au miscanthus, entretenue au cultivateur canadien. Les éleveurs sont satisfaits.

L’installation de Marion, en 2021, avec ses parents, a été l’occasion de réunir deux troupeaux sur un même site. « Il a fallu restructurer, agrandir le bâtiment des laitières », indiquaient les éleveurs lors d’un rallye bâtiments organisé par le GIE Élevages de Bretagne. « Nous avons fait le choix de ne pas sortir les vaches ; il fallait donc assurer un maximum de confort pour les animaux à l’étable. » Ils optent pour une étable comprenant une stabulation sur litière malaxée de 13 m2 par vache et une aire d’exercice nettoyée au robot. « Nous avons mis une couche de 25 cm de bois déchiqueté de la ferme, au départ, sur l’aire de repos (mélanges d’essences). Depuis, nous ajoutons du miscanthus, pour son pouvoir absorbant, ou du bois (en alternance), à l’épandeur, sans poussières, une fois par semaine (l’aire n’est pas bétonnée) ».

Un passage de canadien, matin et soir, permet de maintenir une bonne hygiène du compost : « Le matin, au moment de la distribution de la ration, et le soir ». Le compost, entièrement naturel (aucun additif), reste en place tout l’hiver. Au moment de la visite, au début mars, il faisait 70 cm de hauteur, pour un curage réalisé au mois d’octobre précédent, « sans odeur, ni chaleur ». « Nous ne regrettons vraiment pas ce choix. Les vaches sont à l’aise ; le nombre de cellules dans le lait ne dépasse pas les 100 000/mL ».

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Les laitières sont à l’aise sur la litière. Elles produisent 1 300 000 litres de lait.

Installation de ventilateurs

L’étable comprend des boxes de vêlage ou d’infirmerie, équipés de caméras. La table d’alimentation compte 126 places. La traite est robotisée, « pour une question d’attractivité de la main-d’œuvre », indiquent Valérie et Philippe, qui anticipent le moment où leur fille sera seule à la tête de l’élevage. L’espace devant les deux robots est très important. « S’il était encore plus grand, ce serait mieux pour l’aération ». L’installation d’une dizaine de ventilateurs à larges pales, à flux vertical, dans l’ensemble de l’étable est prévue pour apporter plus de confort en été (le bâtiment a été mis en service en juillet 2022). L’une des façades est équipée d’un rideau à ouverture haute ou basse. La seconde, sur la table d’alimentation, sera équipée d’un filet brise-vent. Des trackers solaires seront installés pour subvenir aux besoins électriques de la robotisation. Des robots pousse fourrage et deux aspirateurs à lisier sont également à pied d’œuvre. L’automatisation était une condition pour Marion. « Je ne me serais pas installée sans la perspective de robotiser un maximum de tâches ». À l’avenir, elle envisage d’installer une porte de tri pour sortir les vaches au moment de la pousse de l’herbe et profiter des 25 hectares accessibles.

120 €/t de miscanthus, au champ

Au curage de l’aire paillée, deux fois par an, le compost est directement épandu sur les parcelles des 170 hectares de l’exploitation. La centaine de tonnes de miscanthus nécessaire pour le paillage est achetée localement, à 120 €/tonne, au champ. Le bois produit principalement sur la ferme revient entre 10 et 15 €/ m3 (un peu d’achat en complément). Ces matières premières sont stockées sous un hangar neuf. Le système permet de se passer de fumière. L’aménagement total du nouvel atelier, avec la robotisation, le hangar de stockage, la fosse géomembrane…, a coûté 1,25 million d’euros.

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