Sur les jeunes plantules de céréales à paille, que ce soit après un semis d’automne ou de printemps, les pucerons – même en faible quantité – peuvent entraîner de forts dégâts suite à la transmission de virus de la JNO. Les céréales sont d’autant plus affectées par cette maladie que l’inoculation virale a lieu au début de leur cycle de développement et qu’elles subissent des infestations prolongées. Elles restent sensibles jusqu’à fin tallage environ.
L’observation de toutes les céréales de printemps est donc recommandée, en particulier les orges, qui sont, de façon générale, très sensibles à cette infection virale.Vis-à-vis du traitement insecticide, les recommandations restent les mêmes qu’à l’automne : intervenir au besoin quand les pucerons sont observés sur plus de 10 % de plantes ou sur plus de 10 jours consécutifs.
Sur les orges et blés semés à l’automne, des pucerons sont encore observés sur les feuilles à l’heure actuelle. Même si une inoculation de virus de la JNO est toujours possible de la fin du tallage à l’épiaison, les symptômes occasionnés sont nettement amoindris. La nuisibilité de ces infestations tardives n’a pas été mise en évidence à ce jour.
En revanche, les pucerons de l’espèce Sitobion avenae peuvent monter sur épi. Leurs prélèvements alimentaires – dégâts directs – peuvent alors impacter le rendement. Cette espèce se développe essentiellement sur épi mais peut coloniser le limbe des feuilles supérieures.
Nathalie Robin, Arvalis-Institut du végétal