- Illustration Les fraises apprécient la pelouse

Les fraises apprécient la pelouse

La station expérimentale d’Auray ouvrait ses portes la semaine dernière. L’occasion pour les professionnels de découvrir les essais, comme l’enherbement de la serre, sous les plants de fraises.

Les bâches blanches qui couvraient le sol d’une des serres de Kerplouz, depuis une vingtaine d’années, ont vécu. Elles ont laissé la place à une pelouse soigneusement entretenue. Sous les rangs de fraises. « C’est la problématique ravageurs qui nous a incités à enherber la serre », explique Maët Le Lan, responsable des essais. « Quand on lâchait des auxiliaires des cultures, ils disparaissaient. Nous avons tenté de ré-humidifier la serre en implantant cette pelouse. L’idée est de gêner les ravageurs qui aiment un environnement chaud et sec et d’aider les auxiliaires qui, eux, ne l’apprécient pas beaucoup. » Autre avantage de l’enherbement: « La récolte est plus agréable, moins éblouissante. » Tant qu’à faire plus vert, les salariés de la station ont également semé des fleurs pour l’aspect visuel et pour abriter les auxiliaires. « Les poivrons ornementaux attirent une punaise qui consomme les thrips, par exemple ».

Dans la serre, seuls des traitements de biocontrôle ont été réalisés cette année et des lâchers d’auxiliaires. Les rendements en fraise sont bons. « Nous réaliserons une étude économique en fin de saison, prenant en compte le coût des traitements, de la main-d’œuvre… Notre témoin, c’est l’historique des années précédentes qui nous permettront de faire des comparaisons ». Les fraisiers sont en bacs suspendus, à hauteur d’homme, pour des raisons de facilité de récolte.

[caption id=”attachment_42842″ align=”aligncenter” width=”1000″] Le tunnel se déplace sur des rails
Le système permet de réduire l’espace occupé par les tunnels ; certaines étapes des cultures n’ont pas nécessairement besoin de protection. Composé d’une armature classique, le tunnel mobile, de 20 mètres sur 7,8 mètres, est monté sur des rails de 80 mètres de longueur, posés sur une toile tissée, séparant ainsi la zone culturale en quatre parties (pas de béton). Il peut être déplacé à 2 personnes, en 1 heure. Une fois en place, il est verrouillé au sol à l’aide d’amarres à frapper. Le système d’arrosage est intégré et reconnecté au réseau. Cette mobilité du tunnel favorise la vie du sol, notamment les vers de terre car la terre découverte est naturellement arrosée et stocke l’eau de pluie. La vie microbienne et l’abondance de vers de terre seront analysées sur 3 à 6 ans. Le prix du tunnel mobile est 1,7 fois plus élevé qu’un tunnel classique de même taille.[/caption] [caption id=”attachment_42840″ align=”aligncenter” width=”1000″] La patate douce s’adapte
Des essais de culture de patates douces sont en cours à Kerplouz. Mises en place fin mai, les différentes planches ont belle allure, selon les spécialistes de la société Volmary, partenaire de l’expérimentation, qui sélectionne la plante depuis cinq ans. Les essais portent sur les densités, le paillage, les dates de récolte (elles s’échelonneront d’octobre à décembre) et sur les variétés. Une dizaine d’entre elles sont testées, notamment sur le stress hydrique et la capacité des tubercules à résister à une sécheresse suivie d’un fort épisode pluvieux (risque de craquelure rendant la patate non commercialisable).[/caption]


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