L’élevage de 800 truies de Pierre-Yves Marquet, à La Baussaine (35), fabrique tous ses aliments. Minéraux et acides aminés sont incorporés dans le process de fabrication, à la ferme. Depuis plus d’une dizaine d’années, Pierre-Yves Marquet incorpore des acides aminés dans les formules alimentaires. « L’intérêt de départ est d’abaisser le coût de production en intégrant une étape supplémentaire de la fabrication. Il y a toujours un risque de mal doser ou d’acheter à un mauvais moment, mais cela fait partie du métier ». La fabrique est équipée d’un système de pesée de précision, au centième de kilo. Les acides aminés –lysine, tryptophane, méthionine, thréonine– sont ainsi pesés puis mélangés aux minéraux dans une seconde cuve (la valine est déjà incorporée au minéral chez le fournisseur). Après malaxage, ce complémentaire est acheminé vers la mélangeuse qui prépare les différents aliments, avec les autres ingrédients (céréales, tourteaux). Ces préparations sont ensuite transférées, par soufflerie, vers les silos d’aliments finis, puis distribués, en soupe, dans les différents ateliers de l’élevage, à l’exception des post-sevrages, équipés d’un distributeur Spotmix (sec ou bouillie à l’auge). [caption id=”attachment_31683″ align=”aligncenter” width=”720″] De gauche à droite : Christian Dartois, salarié, Pierre-Yves Marquet et Hervé Roy, de la Chambre d’agriculture, devant l’appareil de pesée de précision des acides aminés.[/caption] Achats des matières premières L’exploitation compte une centaine d’hectares. Les céréales sont donc majoritairement achetées en local. Ces achats sont réalisés au moment des récoltes ou progressivement, en fonction des tendances des marchés (voir capacités de stockage ci-dessous). Des cellules de 50 tonnes permettent de stocker des tourteaux de soja, de colza et de tournesol basse et haute protéines. « Je me couvre sur une année au maximum mais jamais sur toutes les matières. Les 2/3 environ sont achetés six mois à l’avance. Tout est couvert sur les trois mois à venir »….

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