En ovin, “Tout n’est pas toujours rose…”

Lise-Chloé Allaire, éleveuse à Augan (56), avec un des agneaux nouveau-nés de son troupeau de 90 brebis. - Illustration En ovin, “Tout n’est pas toujours rose…”
Lise-Chloé Allaire, éleveuse à Augan (56), avec un des agneaux nouveau-nés de son troupeau de 90 brebis.

Éleveur depuis deux ans, Lise-Chloé Allaire apprécie son métier. Mais les premières années, la mise en place du système de production requiert beaucoup d’énergie. De grands espaces, vivre dehors, les moutons… C’est lors d’un voyage en Nouvelle-Zélande qu’elle a flashé sur la production ovine. Alors, c’est vers ce petit ruminant que Lise-Chloé Allaire s’est tout naturellement dirigée, après la naissance de son 1er enfant, pour valoriser les 25 ha de SAU attenants à la maison de ses grands-parents tout juste rénovée. Le métier d’agriculteur n’est plus connu… « J’ai démarré en reprenant le troupeau de 50 brebis à base de Rouge de l’Ouest d’une exploitation bio sur laquelle j’avais fait un stage et une vingtaine de Belle-île, race locale et menacée. C’est un petit troupeau dans le monde ovin, adapté à la surface disponible, mais c’est quand même du boulot ! ». Ses heures, elle ne les compte pas. Mais son travail est souvent incompris par le monde extérieur au milieu agricole. « À un homme, on dirait certainement, qu’est-ce qu’il travaille ! Mais moi, j’ai souvent des expressions de type “Et tu travailles à côté ?“, “C’est bien, tu peux t’occuper de tes enfants, tu n’as pas besoin de nounou… “. Pourtant, ce n’est pas de la cueillette ! » Elle se sent « écartelée », toujours occupée, à gérer les imprévus, sur l’élevage ou avec ses deux enfants en bas-âge. Une trésorerie tendue S’installer prend du temps. Tout d’abord, il y a le « long » parcours à l’installation et ensuite, la préparation du site. Trois kilomètres de clôture à poser pour démarrer la première saison d’herbe : « Heureusement que ma famille était là… » « Mais depuis, je ne trouve pas le métier particulièrement difficile. Je fais des erreurs. J’apprends de ces erreurs. C’est le métier…

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