Des plaques de caoutchouc sont disposées sur le filet de protection. Elles protègent et rappuient le tas d’ensilage. - Illustration Mettre son maïs ensilage dans un coffre-fort
Des plaques de caoutchouc sont disposées sur le filet de protection. Elles protègent et rappuient le tas d’ensilage.

Mettre son maïs ensilage dans un coffre-fort

Un silo bien conservé nécessite une couverture étanche à l’air et à la lumière.

L’objectif de ne plus jeter de maïs ensilage est de mise à l’EARL Kerreneur, exploitation finistérienne produisant du lait et du porc à Milizac-Guipronvel (29). Lors du chantier d’ensilage, tout est mis en œuvre pour sécuriser au maximum la conservation du stock de maïs. Dès le flot des remorques, Gwenaël Kerreneur jette quelques poignées de conservateurs sur l’ensilage frais, « pour supprimer les risques de moisissures ». Ce conservateur (Pioneer 11A44), contenant des micro-organismes (lactobacillus buchneri), est épandu à raison de 0,25 kg par tonne de fourrage vert, et s’incorpore au fur et à mesure du bennage des remorques et du tassage du tas. Le silo est ensuite correctement tassé, les murs extérieurs sont protégés par une bâche préalablement installée.

Un film 40 microns

Utilisé depuis une dizaine d’années par l’exploitant, un film d’une épaisseur de 40 microns vient épouser le tas d’ensilage. « Il existe des bâches où le film fin est directement intégré, mais je préfère ce procédé, qui laisse le temps au premier film de bien se plaquer sur le maïs. Il faut juste faire attention les jours de vents », témoigne le producteur, installé dans une région souvent balayée par les rafales. Sitôt ce film en place, une bâche Qualistar de 115 microns est déroulée, pour imperméabiliser le tas et résister aux UV. Cette protection dispose de 5 couches pour gagner en résistance. Un filet anti-oiseau vient compléter la protection du tas pour éviter les percements de la bâche.

Un tapis lourd

Avant de poser des pneus sur le silo, l’éleveur finistérien pose des plaques de caoutchouc, « utilisées auparavant au port de commerce de Brest. C’est un ancien tapis qui convoyait le soja ». Ces plaques lourdes se manipulent à 2 personnes, et viennent encore presser l’ensilage. Les rectangles sont positionnés en tuilage, à la manière d’ardoises sur les toitures, de façon à laisser s’évacuer les précipitations, sans créer de poches d’eau.
« Nous observons beaucoup d’étourneaux. Lors du désilage, le film et la bâche sont enroulés, le filet de protection revient sur le front d’attaque pour le protéger. Cependant, depuis que notre entrepreneur a changé l’éclateur de l’ensileuse, il y a moins d’étourneaux ». Les grains éclatés sont moins visibles, les oiseaux nuisibles cherchent alors un autre point de chute.

L’éleveur a aussi choisi pour optimiser la conservation de son fourrage de stocker le maïs distribué en été dans un petit silo, qui est ouvert « quand la vitesse d’avancement du grand silo n’est plus suffisante. Ce grand silo est fermé courant avril, à la mise à l’herbe, et quand les laitières sont jour et nuit dehors ». Le maïs 2018 a commencé à être distribué le 4 décembre, sans aucune constatation de pertes. À la récolte, le maïs affichait des teneurs en matière sèche idéales, « entre 33 et 34 % », estime le producteur.

Penser au recyclage de ses déchets

Les films en sous-couche de 40 microns sont constitués de polyéthylène et sont à séparer des bâches agricoles classiques. Ces films fins sont à déposer dans les sacs bleus Adivalor prévus à cet effet, disponibles chez les fournisseurs participants à la collecte.


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