Yvon Quéméré, 3e en partant de la gauche, est en passe de réussir sa reconversion professionnelle. Il a cessé son activité de producteur de lait à Scaër, pour travailler dans le domaine de l’électricité. - Illustration Cesser son activité pour changer de métier
Yvon Quéméré, 3e en partant de la gauche, est en passe de réussir sa reconversion professionnelle. Il a cessé son activité de producteur de lait à Scaër, pour travailler dans le domaine de l’électricité.

Cesser son activité pour changer de métier

Pour pouvoir se mettre dans les meilleures dispositions pour entamer une reconversion professionnelle, une expérimentation est menée sur le département, avec une aide financière et l’appui d’un cabinet spécialisé. Une première en France.

Initié en janvier dernier à titre expérimental, le dispositif de reconversion, lancé en partenariat entre la Chambre d’agriculture, la Région, le Département, la Direccte de Bretagne, la MSA et Pôle Emploi, livre ses premiers chiffres. L’objectif de cette initiative est de permettre à une agricultrice ou un agriculteur souhaitant cesser son activité de bénéficier d’une aide courant sur une période de 1 an pour sa reconversion. De cette expérimentation, l’idée est de pouvoir suite aux conclusions faire passer ce dispositif dans le droit commun.

13 dossiers acceptés

Sur les demandes déposées en début d’année, 13 sont entrées dans le dispositif. « Les profils sont très variés, avec 6 femmes et 7 hommes, qui étaient auparavant producteurs aussi bien en porc, en lait, en culture, en horticulture, en maraîchage ou en transformation à la ferme », égraine Alain Hindré, vice-président de la Chambre d’agriculture du Finistère. Si un des candidats est resté travailler en temps que salarié dans le domaine agricole, 7 ont ou vont démarrer une formation courte en industrie ou dans les métiers du bâtiment. 4 ancien(ne)s agriculteurs (trices) préparent une formation longue, comme dans le transport ; un candidat cherche encore sa voie. Alain Hindré pense que ce type de profil « est un public très recherché ».

Du lait au métier d’électricien monteur réseau

Yvon Quéméré était producteur de lait jusqu’au mois d’avril dernier. Depuis, le cheptel a été vendu, l’activité de production a cessé. « Les terres et le bâtiment étaient en location, et il aurait fallu réaliser des investissements conséquents. J’ai donc choisi de monter dans le train tant qu’il était là », résume le Finistérien qui admet même qu’il aurait « cessé l’activité d’ici à quelques années, mais dans quel état ». La motivation et de solides compétences l’ont alors conduit à se tourner vers le métier d’électricien monteur réseau, avec une formation en alternance délivrée à l’Irtec de Quimper. L’ancien agriculteur a fortement apprécié « l’accompagnement individuel lors de la recherche de nouvelle orientation ». Un interlocuteur dédié du cabinet HR Consultancy Partners lui a permis de réaliser son projet.

Pour Albert Billon, responsable pôle mutations économiques à la Dirrecte, « l’erreur est d’attendre une période de crise pour se projeter vers une nouvelle orientation, car on ne peut le faire que quand on est psychologiquement disponible ». Une chance que le producteur originaire de Scaër a su saisir, pour se lancer vers de nouveaux horizons.


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