La diarrhée ficelle de la piroplasmose

« La diarrhée en jets ou diarrhée ficelle et les urines sombres sont des symptômes caractéristiques de la piroplasmose. » - Illustration La diarrhée ficelle de la piroplasmose
« La diarrhée en jets ou diarrhée ficelle et les urines sombres sont des symptômes caractéristiques de la piroplasmose. »

La piroplasmose, ou babésiose, est la maladie provoquée par le protozoaire Babesia divergens, transmis par Ixodes ricinus. [caption id=”attachment_32890″ align=”alignright” width=”157″] Dr JEAN-LOUIS SKENASI, GTV Bretagne[/caption] « Le piroplasme parasite les globules rouges et s’y multiplie par bourgeonnement. Les cellules sanguines éclatent ensuite lors de la sortie des mérozoïtes, les cellules-filles du protozoaire. Ces dernières vont ensuite soit s’attaquer à d’autres hématies pour continuer à se reproduire, soit être absorbées par une tique lors d’un repas de sang chez qui le parasite se multipliera aussi et pourra être transmis aux larves, parasitant ainsi deux générations de tiques », détaille Jean-Louis Skenasi. Uriner couleur café Les bovins déclarant la maladie ont des symptômes cliniques assez spécifiques : hyperthermie marquée, anémie sévère, hémoglobinémie, éventuellement ictère (coloration jaune des muqueuses) lors de l’évolution… « L’hémoglobinémie, caractérisée par des urines couleur café et moussantes, est un symptôme très évocateur de la piroplasmose : les parasites faisant éclater les globules rouges, le pigment hémoglobine libéré, après transformation, procure cette coloration. » Pas de doute non plus sur la pathologie quand une diarrhée en jet ou « diarrhée ficelle » (« C’est un signe clinique caractéristique de cette maladie ») avec spasme de l’anus et position campée est observée. Un frottis ou une analyse de sang peut être réalisé comme examen complémentaire. « Mais le bovin atteint risque de mourir avant le retour des conclusions. Par contre, une prise en charge précoce de la pathologie donne de bons résultats. » Heureusement, dans les zones à Babesia, l’expression clinique ne survient pas à chaque infection. « Bien au contraire, les bovins, particulièrement les jeunes, s’immunisent. Une immunité entretenue par les morsures régulières de tiques contaminées », explique le vétérinaire. On peut donc avoir de fortes présences du parasite dans des troupeaux sans être confronté à des épisodes pathologiques. « Les cas cliniques sont donc dus à des rupture ou absence d’immunité…

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