Bruno Davenet, de l'ETA Davenet Potel au Cambout (22), alterne prêt bancaire classique ou crédit-bail pour renouveler son parc matériel, après comparaison du coût de ces deux financements. - Illustration Le crédit-bail pour financer du matériel
Bruno Davenet, de l'ETA Davenet Potel au Cambout (22), alterne prêt bancaire classique ou crédit-bail pour renouveler son parc matériel, après comparaison du coût de ces deux financements.

Le crédit-bail pour financer du matériel

Bruno Davenet, gérant l’ETA Davenet Potel au Cambout (22), a régulièrement recours au crédit-bail comme système de financement alternatif au crédit bancaire.

Dans le parc matériel de l’ETA Davenet Potel au Cambout (22), il y a toujours un ou deux outils en location, sous forme de crédit-bail souscrit auprès d’un concessionnaire ou d’une banque. « C’est une pratique de financement que j’utilise depuis la reprise de la société, en 2009 », témoigne Bruno Davenet lors de l’assemblée générale d’Icoopa, mardi 7 mars, à Carhaix (29).

Des avantages fiscaux

Le premier objectif recherché est d’ordre d’optimisation fiscale. Le crédit-bail (ou leasing) se base sur la mise à disposition d’un matériel neuf ou d’occasion en contrepartie d’un loyer, sur une durée de 3 à 7 ans selon le montant du matériel neuf, avec une option d’achat dès la signature du contrat de location. « Un matériel d’une valeur de 95 000 € est en location depuis avril dernier pour un loyer annuel de 14 400 € TTC (12 000 € HT) pendant 7 ans. Dès la signature, je sais que je vais pouvoir le racheter pour une valeur résiduelle de 950 € (1 % du prix d’origine). » Le principal attrait du leasing est le premier versement de la location majoré, qui correspond le plus souvent à la reprise d’un matériel au moment de la transaction, atténuant ainsi les taxations sur les plus-values.

Le coût est le principal frein souvent mentionné à l’utilisation du crédit-bail. Aussi, pour tout nouveau matériel dans la société, une analyse économique, fiscale et sociale est réalisée pour comparer le coût réel de l’acquisition en propriété du bien avec un crédit classique bancaire et du crédit-bail.

Bruno Davenet cite d’autres avantages à ce type de financement alternatif aux prêts bancaires.

Préserver la capacité d’endettement

Le crédit-bail offre un financement intégral du montant du bien, sans le moindre apport de l’entreprise. Les loyers sont des charges d’exploitation déductibles du résultat de l’entreprise. Le matériel ne figure pas à l’actif du bilan et son financement n’apparaît pas dans les dettes de la société. « Cependant, je ne finance ainsi qu’un ou deux matériels en même temps ; sinon, l’entreprise n’aurait plus de valeur au bilan… » Le crédit-bail est une alternative intéressante. Mais peu importe le financement demandé, de bons ratios économiques sont demandés, « car le bilan de l’entreprise est demandé quel que soit le choix du financement », rappelle le gérant.

Le financement bancaire reste une solution principale

« De nombreux modes de financement existent en complément des prêts bancaires. Ces solutions passent par des associations avec des apporteurs de capitaux, des crédits vendeurs, des SCI coopératives ou encore des financements participatifs. Pour le crédit bail, c’est un ménage à 3 entre le fournisseur de matériel, le crédit bailleur et l’exploitant. C’est une solution ancienne, parfois mal aimée, mais efficace et qui permet un renouvellement parfois impossible de matériel. Le mécanisme présente un coût plus élevé, et il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un contrat qui engage sur la durée et sur un montant », rappelle Olivier Ropert, responsable de la communication chez Icoopa.


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