batiment-volaille-poulailler - Illustration Un poulailler neuf polyvalent de 1200 m2

Un poulailler neuf polyvalent de 1200 m2

Avec son bâtiment neuf de 1 200 m2, Julien Le Fur, aviculteur à Spézet (29), totalise 3 450 m2 de surface d’élevage. Il mise sur la polyvalence de ses bâtiments et son matériel d’élevage pour élever des pintades, coquelets et poulets selon les besoins de la Savel.

« En 2012, j’ai repris un élevage avicole avec une surface de 2 250 m2 de poulaillers. Au départ, j’élevais des volailles uniquement dans le 1 250 m2. Après un passage en enquête publique et l’obtention d’une autorisation d’exploiter supplémentaire, j’ai rénové totalement le bâtiment de 1 000 m2 pour démarrer dans les meilleures conditions possibles. Ensuite, je me suis lancé dans les démarches pour monter un projet de construction d’un poulailler neuf », lance Julien Le Fur, aviculteur à Spézet (29). Dans le cadre d’une porte ouverte organisée par les Chambres d’agriculture de Bretagne et la Savel le 20 janvier, l’éleveur de 33 ans a présenté son bâtiment neuf et expliqué ses choix d’équipements d’élevage avec comme objectif premier la polyvalence.

[caption id=”attachment_24939″ align=”aligncenter” width=”680″]Didier Goubil, président du comité technique avicole des Chambres d’agriculture de Bretagne ; Julien Le Fur, aviculteur ; Grégory Gervason, directeur du pôle amont de la Savel ; Christian Nicolas, ingénieur au pôle aviculture de la Chambre régionale d'agriculture. Didier Goubil, président du comité technique avicole des Chambres d’agriculture de Bretagne ; Julien Le Fur, aviculteur ; Grégory Gervason, directeur du pôle amont de la Savel ; Christian Nicolas, ingénieur au pôle aviculture de la Chambre régionale d’agriculture.[/caption]

Un investissement de 270 000 €

Avec ce poulailler neuf de 1 200 m2, Julien Le Fur exploite une surface totale de 3 450 m2. « J’ai investi 270 000 € pour réaliser ce bâtiment de 15 m x 84 m. Avec l’aide de collègues, nous avons réalisé une partie des travaux. Nous avons monté toute la charpente au sol et ensuite une grue est venue une journée sur le chantier pour la lever. » L’aviculteur a aussi réalisé lui-même toute l’isolation ainsi que l’installation du matériel d’élevage. « J’ai économisé 30 000 € en faisant une partie des travaux », estime Julien Le Fur. Il ne manque pas de signaler que la Savel l’a aussi aidé dans ce projet en lui versant une aide à la construction de 15 €/m2.

Une aide qui passe à 10 €/m2 dans le cadre d’une rénovation de bâtiment. L’éleveur devrait aussi toucher l’aide PCAEA de 30 000 € attribuée par la Région dans les semaines à venir. Si ce projet a vu le jour avec des coûts bien maîtrisés, Didier Goubil, président du comité technique avicole des Chambres d’agriculture de Bretagne a tenu à rappeler : « Contrairement à ce que certains pensent tout ne va pas bien en aviculture. Il est difficile de financer des bâtiments neufs, ce qui met en évidence le manque de rémunération des éleveurs de volailles. »

[caption id=”attachment_24938″ align=”aligncenter” width=”680″]Julien Le Fur a équipé son bâtiment de 5 lignes de pipettes et de 4 chaînes d’alimentation fonctionnant sur treuil électrique. Julien Le Fur a équipé son bâtiment de 5 lignes de pipettes et de 4 chaînes d’alimentation fonctionnant sur treuil électrique.[/caption]

63 € de marge PA/m2/an

Les bâtiments se veulent polyvalents pour pouvoir accueillir aussi bien du coquelet, du poulet ou de la pintade selon les besoins de la Savel. « On peut tirer un revenu sur ce type de poulailler neuf. Toutes productions confondues, on arrive en moyenne à dégager 63 € de marge PA/m2/an », indique Grégory Gervason, directeur du pôle amont de la Savel. Julien Le Fur a donc décidé d’équiper son bâtiment de 5 lignes de pipettes avec possibilité d’ajouter des abreuvoirs Plasson pour les lots de pintades. « L’éclairage est assuré par des Led, les échangeurs sont installés côté opposé à l’extraction d’air. Le poulailler est chauffé par deux canons extérieurs à gaz progressifs. C’est l’idéal niveau sécurité puisque l’air comburant est 100 % extérieur tout en garantissant une homogénéité de la température dans la salle d’élevage », décrit Bastien Cougard, gérant d’Élevagelec.

Après deux lots de coquelets dans son poulailler neuf, l’aviculteur ne tarit pas d’éloges sur son choix d’installer 4 chaînes d’alimentation Spireline de chez Tuffigo-Rapidex. « Je vais équiper un second bâtiment avec ces chaînes. C’est un confort au démarrage. Je dispose deux rangées de papier sous chaque chaîne, la position démarrage fait tomber l’aliment automatiquement dessus, j’ai ainsi remplacé mes alvéoles. Pendant le lot, le cône transparent permet de contrôler la propreté et la quantité d’aliments. Le lavage est aussi très simple lors du vide sanitaire puisqu’il y a une position spécifique et rien à démonter. »

Tout plein/tout vide

Les 3 poulaillers étant situés sur un même site, Julien Le Fur fonctionne en tout plein/tout vide. Les poulaillers seront donc en vide sanitaire en même temps. Les rotations sont bien établies puisque l’éleveur tient à faire tourner les espèces dans chaque bâtiment afin de changer régulièrement le microbisme. « Lorsque je fais un lot de pintades qui dure environ 75 jours dans un bâtiment, je fais 2 lots de coquelets (28 jours d’élevage) et poulets avec une durée d’élevage de 42 jours. J’optimise ainsi au maximum mes poulaillers. »


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