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Florian part découvrir le porc en Suède

Florian Gicquel, de Bruc-sur-Aff (35), est parti à 20 ans à la découverte d’une exploitation porcine en Suède pendant 4 mois.

Le projet de partir au Québec est vite tombé à l’eau. Florian Gicquel, en BTSA Acse, au CFTA de Monfort-sur-Meu (35), recherchait une exploitation porcine de taille humaine pour y séjourner durant son stage obligatoire de 4 mois minimum à l’étranger. Et malgré l’attrait pour ce territoire francophone, les stages proposés ne lui plaisaient pas. Alors, après réflexion, il choisit plutôt une destination pour améliorer son anglais. C’est vers la Suède que son regard se dirige. En actionnant le réseau de contacts du centre de formation, une proposition le séduit : la ferme de Bäckens Gard, dans le sud-ouest de la Suède, gérée par un couple et 5 salariés, en système naisseur engraisseur, et des cultures sur 670 ha, propose de l’accueillir.

[caption id=”attachment_24847″ align=”alignright” width=”207″]Florian Gicquel Étudiant en 2e année de BTSA Acse Florian Gicquel, Étudiant en 2e année de BTSA Acse[/caption]

Échanger avec l’anglais

Une première pour tout le monde : l’accueil du premier Français dans cette structure et premier long départ à l’étranger pour le jeune stagiaire. « Nous étions néanmoins 6 de la classe en Suède, dont 3 dans un rayon de 10 km, c’était rassurant. Je ne voulais pas partir seul, à cause de la barrière de la langue », précise Florian Gicquel. Et très vite, il s’est senti comme faisant partie intégrante de la famille. « Je logeais avec eux. J’étais le stagiaire, et je partageais leur vie au quotidien. Ils ont été de bons formateurs. L’anglais était notre langue d’échanges, cette langue fait partie de leur culture. »

Des normes bien-être plus strictes

Au niveau des pratiques professionnelles, il a approfondi ses connaissances, surtout sur les porcelets et les normes bien-être suédoises, plus strictes que les normes européennes (truies libres à la mise-bas, sevrage à 5 semaines, pas de queues coupées…). L’exploitation a la particularité de louer les truies à une ferme voisine d’un cheptel de 3 000 truies. Les éleveurs ne gèrent pas la phase IA-gestation : un choix stratégique qu’ils ont fait à leur installation, pour ne pas investir dans un bâtiment gestant.

À 15 jours de la mise-bas, les truies arrivent, restent 7 semaines sur le site avant de repartir pour l’insémination. Le site fonctionne avec un roulement de 400 truies toute l’année. La moitié des porcelets sont engraissés sur place. Un bâtiment en construction devrait l’année prochaine permettre l’engraissement des 11 sevrés totaux par truie sur la ferme. Ces derniers sont vendus à 180 jours, à 1,80 €/kg à un abattoir et commercialisés sur le marché suédois uniquement.    

S’il regrette ne pas avoir travaillé sur la partie gestante, c’est dans les champs, qu’il a perfectionné ses connaissances, avec des outils de grande puissance équipés de GPS, avec un séjour de la fonte des neiges, en avril, à la moisson en juillet.

Une autre culture à découvrir

La famille et ses enfants l’ont accueilli à bras ouverts. « Ils nous ont fait découvrir leurs traditions et fêtes locales, même si on ne comprenait pas tout… » Sans moyen de locomotion, il a profité néanmoins des visites familiales et des week-ends avec les autres stagiaires pour découvrir le pays.

Toute la pédagogie axée autour d’un stage à l’étranger de 4 à 6 mois

Ce stage obligatoire est le fil conducteur du BTS Acse en 2 ans tout en créant une rupture de 4 à 6 mois (d’avril à octobre entre la 1re et la 2e année de formation). Toute la pédagogie en découle : 2 à 4 heures de préparation par semaine (recherche du stage, sponsors, bourses, démarches administratives…) et sert de support d’évaluation (restitution sous forme d’un projet de communication, oral d’anglais…). Nous avons des jeunes motivés, qui viennent au CFTA pour le BTS et pour vivre cette expérience. À leur retour, on les retrouve souvent euphoriques, sur un nuage, mais surtout fiers de leur vécu. Ils reviennent plus autonomes avec une attitude plus mature, plus professionnelle qui les rend plus acteur de leur formation en deuxième année. Certains ont eu un statut de salarié, avec des niveaux d’exigences et des prises de responsabilités plus importants que lors d’un stage en France. Et, quel que soit le pays de destination, on observe des progrès en anglais remarquables. Tous ces acquis sont appréciés par les recruteurs lors d’une embauche.Brigitte Jégo, Formatrice CFTA Montfort/Meu

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Un bilan financier positif
Dépenses Aides
Avion : 290 € Aller-retour (de Paris). Aides de la Jeunes à travers le monde (JTM) à percevoir et de la Draaf (forfait 300 € pour l’Europe de l’Ouest).
Logement et nourriture pris en charge par la famille d’accueil. Indemnité de stage : 650 €/mois.

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