Adèle Salles, Appoline Martel, Maïwenn Huet, Marine Morelet Antoine Vaugrenard, étudiants en BTS avec Daniel Le Ruyet et Nicolas Jehanno, enseignants. - Illustration Stage au Canada pour les élèves du lycée La Touche
Adèle Salles, Appoline Martel, Maïwenn Huet, Marine Morelet Antoine Vaugrenard, étudiants en BTS avec Daniel Le Ruyet et Nicolas Jehanno, enseignants.

Stage au Canada pour les élèves du lycée La Touche

Une vingtaine d’élèves du lycée La Touche de Ploërmel ont effectué un stage dans des fermes laitières et porcines au Canada, en octobre dernier. Expériences réussies.

Ils auraient volontiers prolongé leur séjour. Les étudiants, très majoritairement de BTS 2e année, sont unanimes :  « Nous avons été bien reçus par nos maîtres de stage et leurs familles ». Le réseau établi le long du Saint-Laurent par les établissements de l’enseignement agricole privé fonctionne bien. Une vingtaine d’éleveurs québécois ont accepté d’accueillir des élèves pendant un mois. Ce n’était pas gagné d’avance. En première année de BTS, tous les élèves avaient déjà effectué un court séjour dans des fermes à l’étranger, en Irlande pour beaucoup d’entre eux.

Ces voyages qui resteront gravés dans les mémoires, constituent un petit plus sur un curriculum vitae. « Ils développent l’autonomie des jeunes ; ce sont de belles expériences humaines », confie Daniel Le Ruyet et Nicolas Jehanno, coordinateurs du programme. Les jeunes confirment : « Ce sont des expériences plus riches au niveau humain qu’au niveau technique ». Les réseaux sociaux permettent de rester en contact…

Les éleveurs ont une bonne image

« Les éleveurs canadiens sont plus cools que les éleveurs de chez nous », assurent les étudiants, filles et fils d’éleveurs. « Peut-être pour des raisons économiques. Aussi parce qu’ils recherchent généralement le consensus, vont plus rarement au conflit. Ils sont étonnés quand ils voient les images de manifestations d’agriculteurs en France ». Étonnés également quand ils voient les fermes de leurs stagiaires français sur Google Earth, leurs parcellaires découpés, la taille et la forme des champs et les étables semi-ouvertes. « Là-bas, les champs sont rectangulaires sur de grandes longueurs avec le bâtiment à une extrémité ». Les normes environnementales sont moins contraignantes.

« Ils épandent du lisier sur sol nu, le stockage est parfois réalisé à même le sol, les périodes d’épandage sont moins strictes, les truies ne sont pas logées en groupes. La culture de plantes OGM ne pose pas de problèmes ». Une autre lecture de la protection de l’environnement. « Beaucoup de nos maîtres de stage chassent en forêt : ours, orignals, chevreuils. Pourtant, les éleveurs ont une meilleure image et plus de considération que chez nous. Ils communiquent énormément via les réseaux sociaux et ouvrent facilement les portes de leurs élevages. Globalement, les éleveurs sont moins isolés au Canada ». Un groupe d’une vingtaine d’étudiants se rendra encore, cette année, en Ontario, au Québec et même sur l’île du Prince Edouard qui encourage l’accueil de stagiaires dans l’espoir qu’ils s’y installent, à terme…

Robots de traite pour étables entravées

L’effectif moyen (des élevages accueillants) est de 70 vaches, souvent en étables entravées même si les normes bien-être l’interdisent désormais pour les nouvelles constructions. La production est essentiellement à base de maïs ensilage et d’herbe (stocks) ; les laitières ne sortent jamais en pâture : trop froid en hiver, trop chaud en été. « Les quotas leur permettent toujours de vivre dans une bulle. Le prix payé au producteur est de 600 €/1 000 litres auxquels ils faut déduire le coût de transport du lait de la ferme à la laiterie ».

Le coût de production est tout de même bien plus élevé qu’en Bretagne (isolation des bâtiments, alimentation…). Le matériel de culture est plutôt rustique. « On voit beaucoup d’ensileuses traînées plus adaptées à la vitesse de remplissage des silos tours dans lesquels le maïs est stocké ». Celui-ci est ensuite distribué à la mélangeuse circulant sur des rails. Les robots de traite pour étables entravées font leur apparition (ils se déplacent à l’arrière des vaches).


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