julien-reuze-pologne - Illustration Julien fait son stage en Pologne, pays en plein développement agricole

Julien fait son stage en Pologne, pays en plein développement agricole

Julien Reuzé a reçu un accueil chaleureux en Pologne, pays en plein développement agricole. Entre les toutes petites exploitations et les anciennes fermes d’État, une catégorie intermédiaire émerge.

C’est une Pologne en pleine évolution que Julien Reuzé a pu découvrir pendant 15 journées bien remplies, en mars et avril derniers, alors qu’il était en terminale de Bac pro CGEA au lycée agricole de Saint-Aubin-du-Cormier (35).  « J’ai réalisé un stage de 2,5 jours sur une exploitation de 3 associés : un fils et ses parents qui avaient repris la ferme des grands-parents. Ils avaient 60 vaches laitières produisant 10 000 L en moyenne sur une SAU de 100 ha », détaille Julien Reuzé qui était accompagné lors de ce voyage d’un autre élève du lycée.

« La traite est réalisée par les deux parents, deux fois par jour pendant trois heures, dans une salle de traite 2 X 4 en épi sans décrochage. Un soin particulier est apporté, avec un nettoyage des trayons, les premiers jets avant branchement, la vidange manuelle de la mamelle et l’application d’un produit de trempage. »

Des investissements récents

De récents investissements en matériel ont été faits. « Les producteurs possèdent deux tracteurs neufs (120 et 90 CV) et deux tracteurs de 50 CV, plus un télescopique. Ils disposent de tout type de matériel (fenaison, désileuse…), sauf  l’ensileuse et la moissonneuse. » Dans le village, il y avait deux autres fermes d’une cinquantaine de vaches et trois petites fermes avec quelques vaches et cochons. « La famille qui nous accueillait avait fait construire une grande maison neuve, où habitaient la grand-mère, les parents, les trois enfants et un conjoint. Les trois enfants avaient fait des études niveau bac + 5 », précise Julien Reuzé.

Les deux jeunes étaient accueillis par des enseignants d’une école d’agriculture / services à la personne (dans la commune de Sońsk à 80 km au nord de Varsovie). Ils ont pu suivre quelques cours et pratiquer des activités avec les élèves polonais. « Les échan-ges se faisaient en anglais. » Pour la pratique, l’école comprend une ferme de 100 ha avec quelques vaches allaitantes, des moutons, des chèvres et des chevaux.

La stabulation baptisée

Lors du séjour, d’autres visites d’exploitations étaient organisées. « Nous avons assisté à l’inauguration d’un bâtiment avec deux robots de traite Delaval, 200 places de logettes et des caillebotis dans l’aire de raclage. Un prêtre a baptisé la stabulation ! » Les deux Français ont aussi vu une exploitation de 2 700 ha, avec 300 vaches laitières à 12 500 L de moyenne, et des chevaux de course et de trait. « Trois traites de trois heures par jour y sont réalisées dans la salle de traite 2 X 10 en épi. « Sur cette exploitation, les veaux sont très bien soignés, en box puis dans une très belle nurserie avec des Dal. »

[caption id=”attachment_24842″ align=”aligncenter” width=”600″]Visite dans une stabulation neuve totalisant 200 places de logettes. Visite dans une stabulation neuve totalisant 200 places de logettes.[/caption]

Aujourd’hui en BTS Acse à Montfort/Meu (35), Julien Reuzé va poursuivre son expérience internationale en réalisant courant 2017 un stage de 6 mois en Polynésie française. Avant de s’installer un jour sur sa propre exploitation, il souhaite découvrir d’autres modes de cultures, d’autres façons de vivre…

A Lamballe, les responsables montrent les factures d'achat du lait

Lors de son voyage, Julien Reuzé a noté que « le menu des laitières ressemble à ce que nous avons en Bretagne, avec de l’ensilage de maïs, du soja importé, de l’enrubannage d’herbe, du foin… Mais les vaches ne pâturaient pas. » Mis à part dans les très grandes exploitations, il a pu constater de fortes différences par rapport aux normes environnementales et de bien-être animal appliquées en France.

« Lors des visites, nous avons vu beaucoup de fumières sans béton et des animaux entassés dans les bâtiments, parfois attachés. Les producteurs m’ont expliqué qu’ils avaient plusieurs années encore pour se mettre aux normes, même s’ils touchent déjà les aides Pac. » Le prix payé au printemps dernier était également équivalent au prix français.


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