David Bouvier de la Chambre d’agriculture de Dinan et Jérémy Réhel , responsable cultures à la SCEA de la Navette, présentent le panneau de communication placé dans la parcelle d’essais de couverts au bord de la RN 12 à Plénée-Jugon. - Illustration Parlons couverts végétaux
David Bouvier de la Chambre d’agriculture de Dinan et Jérémy Réhel , responsable cultures à la SCEA de la Navette, présentent le panneau de communication placé dans la parcelle d’essais de couverts au bord de la RN 12 à Plénée-Jugon.

Parlons couverts végétaux

La Chambre d’agriculture a mis en place 15 plate-formes de couverts pour communiquer vers les agriculteurs et le grand public.

Les antennes locales de la Chambre d’agriculture des Côtes d’Armor ont mis en place une quinzaine de plate-formes d’essai et de démonstration de couverts végétaux à travers le département. Des supports qui vont être des lieux de rendez-vous pour des rencontres  en décembre et janvier « Nous parlerons d’une part de cultures à destination Cipan, c’est-à-dire des pièges à nitrates couvrant les sols en hiver après céréales, notamment les traditionnelles phacélies et moutardes. », explique David Bouvier, animateur bassin versant à Dinan. « Et d’autre part, de dérobées destinées à être fauchées ou pâturées. »  

Un message aussi pour le grand public

Plus globalement, si la Bretagne est région pilote en matière de couverts végétaux et que des essais ont été menés depuis de longues années sur les associations possibles d’espèces, ce sera l’occasion de « rappeler l’importance des couverts végétaux pour lutter contre la fuite de nitrates et la préservation de la qualité des eaux. » Justement, dans le cadre de cette opération, le message est clairement affiché à destination du grand public puisque sept panneaux (voir photo) ont été disposés en bord de parcelle, à proximité immédiate des routes. La Chambre d’agriculture avait déjà communiqué de la sorte vers la société civile en 2009 – 2010 alors que la question des contentieux et de la directive nitrate était brûlante.

Par ailleurs, le conseiller tient à redire aux agriculteurs tous les bénéfices des couverts. « Ils limitent l’érosion en protégeant les sols, structurent et enrichissent la terre en matière organique grâce à leur tissu racinaire… Et puis, dans nos assolements, on exporte beaucoup par les cultures fourragères et de vente. La restitution des couverts sont un bonus. » Sans oublier le rôle de ces intercultures sur la question de la biodiversité.

Les chasseurs sortent à couvert

« Semer les couverts le plus tôt possible, dans les jours qui suivent la moisson, pour que la culture soit le plus développée possible dans l’intérêt du sol et du gibier », rappelle David Bouvier. Cela laisse aussi une chance à une floraison précoce favorable aux auxiliaires et pollinisateurs. L’objectif est aussi de détruire tôt, à partir du 1er février, pour que le couvert ait le temps de se dégrader et de restituer les éléments au sol.

Les responsables de la Fédération de chasse (qui sera présente sur 4 plate-formes) apprécient les couverts. Ils offrent un gîte intéressant à la faune. Ils rappellent aussi qu’il est préférable de détruire avant la période de nidification des petits gibiers fin février – début mars. Les chasseurs parleront d’ailleurs du logo « Faune sauvage » qui pourrait être aposé sur certains mélanges contenant au moins trois espèces dont une légumineuse.

Meilleure structure du sol

À Plénée-Jugon par exemple, en bordure de la RN 12, 10 mélanges (dont trois proposés par la Coop de Broons) ont été testés sur la plateforme. Lors de la visite du 13 décembre, des pesées de matière sèche réalisées avant les premières gelées seront présentées. « Nous allons comparer l’azote capté et la biomasse produite par chaque bande. » L’occasion aussi d’aborder peut-être les essais de semis de phacélie réalisés le 24 juin, une semaine avant moisson de l’orge.

« C’est rapide à semer à la volée. On évite le temps de travail du sol. L’inconvénient est que le couvert met un peu de temps à se développer. Il faut réserver cette méthode aux parcelles propres au départ », s’accordent à dire David Bouvier et Jérémie Réhel, responsable cultures à la SCEA de la Navette et qui suit donc la plate-forme. Ce dernier est convaincu de l’intérêt économique des couverts : « Nous en implantons depuis 11 ans. Il n’y a pas photo en termes d’érosion des sols et d’aspect de la terre en fonction des espèces. Nous avons d’abord mis de la moutarde, pas chère à implanter. Puis nous avons opté pour la phacélie. L’effet sur la structure du sol est très visible surtout quand on laboure avant maïs. Cela se défait mieux… »

Rendez-vous bout de champ

  • mardi 13 décembre, à 14 h, la Ville Josse, Plénée-Jugon (fléchage dès la sortie « Les Vallées » sur la RN 12). Contact : David Bouvier, 06 30 12 42 42.
  • mardi 20 décembre : Plurien (2 platerformes), Planguenoual. Contact antenne de Lamballe : 02 96 50 90 67


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article