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Après le crépuscule – 2

Les hypermarchés aux larges allées où se croisent des caddies proportionnellement aussi grands et bondés que des monocoques de retour d’un chantier d’ensilage ne séduisent plus les « hyperconsommateurs ». Selon une étude du cabinet Bain & Company, les super et hypermarchés devraient d’ailleurs voir leur part de marché s’émousser de 70 % en 2015 à 50 % dans les dix ans à venir. La course au prix bas ne suffira plus pour attirer le chaland. Le consommateur veut de l’authentique, du terroir, du goût… et préférerait un petit panier finement garni plutôt qu’un grand chariot sans saveur.

Rodés à ce discours, les agriculteurs ont souvent constaté qu’entre le souhait et la réalité, le fossé est grand. Mais il semblerait que les choses changent. Les distributeurs en sont tellement convaincus qu’ils commencent à investir dans les magasins du futur qui n’auront plus rien à voir avec les actuels bâtiments blancs impersonnels.

Le magasin du futur sera un espace de vie plus sensoriel où l’on vient rêver et saliver. Et, en tout cas, un lieu où l’anonymat laisse la place à la personnalisation. On y déjeunera entre amis et en famille ; on y dégustera une bonne charcuterie bretonne ou de bons légumes frais de la ceinture dorée. Ce concept de magasin existe déjà. Il est actuellement testé dans les quartiers chics de Paris. L’enseigne Carrefour a été la première à s’y aventurer et à présent tous les distributeurs réfléchissent à cette montée en gamme. Même Lidl a abandonné son cœur de métier – le hard-discount – pour se centrer sur le rapport qualité-prix. L’agriculture bretonne réputée pour la qualité de ses produits jusqu’en Chine a certainement sa carte à jouer dans cette évolution des modes de consommation. Après le crépuscule vient l’aurore.


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