souleveuse-artichaut - Illustration Culture d’artichaut : la souleveuse fonctionne

Culture d’artichaut : la souleveuse fonctionne

La culture d’artichaut est gourmande en main-d’œuvre. Pour améliorer les conditions de récolte de plants, le projet Traphyleg a débouché sur une souleveuse qui prépare les plants pour les conditionner plus facilement.

Le comité de développement de la zone légumière a travaillé pendant deux ans, conjointement avec des producteurs, sur le thème de la réduction de la pénibilité des cultures légumières. « Après un gros travail de réflexion, en s’inspirant d’expériences diverses chez d’autres agriculteurs, nous avons réussi à faire aboutir le projet Traphyleg », introduit Anthony Brulé, conseiller à la Chambre d’agriculture de Saint-Pol-de-Léon (29). Derrière ce qualificatif, un projet Casdar a permis de lever des fonds auprès du ministère. La souleveuse, conçue par Jean-Lou Kerboas, est une parfaite illustration de la réussite du projet.

Un moment très attendu

Des dizaines de producteurs sont venus assister à cette première démonstration au champ, signe de la pertinence de la machine. Déjà testée sur des souches d’artichauts dont les feuilles du haut avaient été broyées, la souleveuse avance tranquillement mais sûrement dans la partie de la parcelle non broyée. « Le résultat est très propre. La machine est silencieuse, les disques avant jouent pleinement leur rôle d’élimination des vieilles feuilles du côté », constate Romain Boulch, chez qui la démonstration a eu lieu.

Il ajoute : « Le travail est facile, on voit la souche monter. Il y a un coup de main à prendre, mais le débit de chantier est estimé à 110 plants environ par caisse, soit près de 700 plants en un quart d’heure ». Pour une tâche effectuée correctement et dans de bonnes conditions, 5 personnes sont nécessaires pour le tri et le conditionnement des plants, en plus d’un chauffeur sur le tracteur. Peu de remarques des observateurs du jour, qui semblent conquis par le procédé, si ce n’est « l’ajout d’un tapis caoutchouc pour limiter les vibrations de la plate- forme », propose un utilisateur.

Dédrageonner dans un fauteuil

Temps fort de la journée, la souleveuse a amené avec elle d’autres innovations, telle la dédrageonneuse de type « Boisselet » améliorée par Sébastien Bouget, producteur de légumes installé à Guimaëc (29). « Les modifications apportées sont des sièges de voitures à l’arrière pour éviter les projections dans les tibias, un vérin piloté par électrovanne pour monter ou descendre la roue du guidon et agir sur la profondeur de travail, ainsi qu’un moteur d’essuie-glace, agissant sur le volant du tracteur pour le diriger de l’arrière. Tous les matériaux utilisés sont de la récupération ». Un outil au final optimisé, toujours dans l’optique de gain de confort à la tâche.

Autre matériel de dédrageonnage présenté, un prototype à rotors qui « retire 50 à 75 % des drageons. L’objectif est de laisser au maximum 2 à 3 plants sur la souche, le reste étant fini à la main. Nous avons tous un problème de main-d’œuvre. L’idée est d’avancer le travail seul, et de finir ensuite tranquillement la parcelle. La machine a été essayée sur petit violet sans avoir à revenir derrière, et sur Camus, à une vitesse entre 3 et 6 km/h. Reste un problème à régler, à savoir le glissement possible car l’outil peut se déporter si la parcelle est en pente », prévient Patrick Briant, qui a imaginé ce modèle.


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