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L’AOP Grand Ouest est née

L’AOP Grand Ouest est ouverte aux coopératives et associations de producteurs reconnues en tant qu’OP sur le bassin Bretagne, Pays-de-la-Loire et Normandie. Cinq organisations de producteurs ont déjà adhéré, représentant 2 600 éleveurs.

Christian Le Nan a pris la présidence, le 6 octobre,  de l’Association des organisations de producteurs de lait  (AOP) du Grand Ouest lors de son assemblée générale constitutive. « Cette naissance est importante, le fruit d’un an et demi de travail », raconte l’éleveur installé à Bodilis (29). « Il fallait du temps pour surmonter, dans chaque organisation de producteurs (OP), l’appréhension de mutualiser. Le temps d’apprendre à se connaître et de créer une synergie entre nous. » Prochaine étape : « Aller chercher la reconnaissance officielle via le dépôt de notre dossier. » L’AOP Grand Ouest est ouverte aux coopératives et associations de producteurs reconnues en tant qu’OP sur le bassin Bretagne, Pays-de-la-Loire et Normandie.

Les Bretons livrant Lactalis bientôt membres

À ce jour, on compte cinq membres fondateurs : OP Rolland, OP Léon et Trégor (Groupe Sill), APBO (Bel), OPLGO (Lactalis) et OP Cleps Ouest (Savencia). Rassemblant près de 2 600 producteurs de lait et pesant 1,2 milliard de litres de lait. « D’autres devraient adhérer rapidement. » Par exemple, l’APLBL (Association des producteurs de lait bretons livrant à Lactalis) dont l’introduction devrait être validée d’ici quelques semaines, renforçant considérablement le nombre total d’éleveurs concernés. Dans cette liste, pas de coopératives… Mais pour autant, Christian Le Nan a le projet « de rencontrer rapidement les représentants des conseils d’administration pour les sensibiliser dans le but de travailler en commun. Nous souhaitons construire une structure qui rassemble l’ensemble des acteurs de la région, y compris les coops, pour avoir à terme une cohérence sur le bassin. »

Il assure aussi que  « l’AOP territoriale ne se substitue pas aux OP, c’est important. » En termes de fonctionnement, chaque OP conserve ses missions et continue à négocier, avec son acheteur, prix et volumes. Le président rappelle le premier objectif de l’AOP : « Faire entendre la voix des OP au sein de la filière laitière, mais aussi auprès des pouvoirs publics français et européens et ce, dans le souci permanent de protéger les intérêts des producteurs. »

Premier défi : « Aller chercher de l’argent du 2e pilier de la Pac avec un cofinancement Région puisque l’Europe a prévu des fonds pour soutenir l’organisation et le renforcement du pouvoir des producteurs. Cela permettra de mettre en route un projet pour une meilleure connaissance de la production sur le bassin. » Ensuite, Christian Le Nan espère que l’AOP pourra faire des propositions à la France et à l’Europe sur des mécanismes pour atténuer les effets de la volatilité. « Car si se déconnecter du marché est devenu impossible, nos coûts de production ne permettront pas de continuer d’évoluer dans un contexte si changeant… » Toma Dagorn


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