auge-alimentation-veau-jerome-baron-catherine-eleveur-saint-alban - Illustration Deux auges pour l’alimentation des veaux

Deux auges pour l’alimentation des veaux

Le nouveau bâtiment de l’élevage Baron est équipé d’un système d’alimentation avec deux auges, de deux racleurs et d’une ventilation dynamique. Le confort prime, pour les éleveurs comme les animaux.

Le bâtiment est clair, l’ambiance agréable. Et c’est une nouveauté, les veaux disposent de deux auges pour s’alimenter, placées de chaque côté des cases, l’une servant pour l’allaitement et l’autre pour l’aliment fibreux. Un système qui facilite le travail, et qui permet de meilleures performances zootechniques, les animaux étant bien répartis sur les auges. Les effets de dominance s’estompent, par rapport aux systèmes avec nourrisseurs.

Le nouveau bâtiment mis en service le 15 juin dernier par Jérôme Baron, à Saint-Alban (22), respire le confort de travail. Auparavant chauffeur dans une coopérative, il vient de s’installer en veaux de boucherie. « Ma femme Catherine s’occupait déjà d’un élevage de 320 veaux sur paille avec Dal, depuis plusieurs années. L’exploitation comprend une SAU de 42 ha, dont 40 ha de cultures de vente : blé, orge et colza », précise l’éleveur. Divisé en deux salles, le nouveau bâtiment abrite des cases de 8 veaux sur caillebotis en bois. 240 places au total, que le producteur peut surveiller de son bureau en hauteur.

Moins d’odeurs et de mouches

La ventilation est dynamique avec des entrées d’air de chaque côté du bâtiment, pourvues de filets brise-vent et de volets qui peuvent être baissés en hiver. Deux racleurs passent sur toute la longueur du bâtiment, véhiculant le lisier jusqu’à la fosse. « Installés dans une préfosse de 40 à 50 cm, les racleurs permettent de limiter les odeurs d’ammoniac et de réduire considérablement les mouches », détaille François Le Gall, directeur production à Ouest-Elevage, entreprise avec qui les producteurs sont en contrat. Pendant les trois à quatre premières semaines, les veaux démarrent dans des baby-boxes avec seaux. Ils sont triés en fonction de la vitesse de buvée. Le producteur effectue des réallotements régulièrement, toutes les trois semaines. Les veaux sont tondus à environ 3 mois. Le lait est amené dans les auges grâce à un tuyau, avec des quantités programmées en fonction des âges, et l’aliment mash est distibué manuellement avec un chariot. Les 160 jours d’élevage amènent les animaux à un poids moyen de 140 kg de carcasse.

Un chariot qui réduit la pénibilité

La réglementation impose aujourd’hui aux producteurs une part plus importante d’aliments grossiers dans les rations des veaux de boucherie. Pour réduire la pénibilité liée au mélange et à la distribution manuelle, un chariot mélangeur-doseur est commercialisé par la marque Sieplo. Il était en démonstration lors d’une porte ouverte sur l’élevage Baron. « Le chariot pèse la paille et l’aliment, mis dans la cuve de 300 L, et les mélanges grâce à une vis verticale. Puis, la distribution se fait dans les auges par une trappe sur le côté, les quantités étant automatiquement adaptées au nombre de veaux dans la case. La précision est de 50 g », explique Alexandre Duval, de la société ALDS Duval Services qui distribue ce matériel sur la Bretagne. Ce chariot électrique se recharge à l’aide d’une prise classique. Le prix est d’environ 10 000 € HT.

Des subventions possibles

Le bâtiment neuf a représenté un coût de 1 300 €/place. Le producteur a bénéficié de subventions de 29 000 € dans le cadre de l’ancien plan bâtiment (des aides sont aujourd’hui encore possibles au travers du PCAEA : Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles). Ouest-Élevage a aussi contribué au financement à hauteur de 24 000 €. « Ce bâtiment offre de l’espace pour travailler. Il pourra être automatisé facilement au niveau de l’alimentation », conclut François Le Gall. Agnès Cussonneau


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