geobiologue-perturbation-electromagnetique-formation - Illustration Géobiologie en élevage, une journée pour se tenir au courant

Géobiologie en élevage, une journée pour se tenir au courant

Alors que les innovations s’accumulent en ferme, les perturbations électromagnétiques apparaissent ou s’accentuent. Luc Leroy forme et informe les éleveurs. 

« Dac, robot de traite, détecteur de chaleur, système d’identification, éolienne… La technologie avance tellement vite. Il y a toujours des projets nouveaux dans les fermes, l’installation de nouveaux équipements, des modifications… », rappelle Luc Leroy, géobiologue. « Ces changements qui paraissent anodins sont souvent la cause des problèmes de type perturbations électromagnétiques. » L’expert livre ainsi l’exemple d’un atelier porcin où l’installation de pompes au fond de la fosse sous caillebotis avait provoqué des problèmes récurrents sur les animaux. « La petite goutte qui a fait déborder le vase… »
Nervosité, cellules, mauvaise fréquentation du robot ou des logettes

Heureusement, face aux couches de technologies qui se rajoutent, les géobiologues « développent nouvelles connaissances, méthodes et outils. » Pour autant, Luc Leroy anime de plus en plus de formations, comme celle du 4 décembre. « L’idée est que les participants soient capables ensuite de suspecter eux-mêmes un problème, d’être alertés par des signes caractéristiques : nervosité, cannibalisme, difficulté à rentrer le troupeau en salle de traite, vaches qui retiennent leur lait ou qui boudent les logettes, animaux qui lapent pour s’abreuver, fréquentation des robots, problèmes de cellules, mammites ou fécondité quand le véto a exploré toutes les voies sanitaires, ou toux ou diarrhées à répétition chez les veaux… »

Au cours de la journée, Luc Leroy pose les bases en donnant  « en salle des éléments de compréhension, quelques petites recettes pour gérer correctement un poste de clôture par exemple. Avant d’aller sur le terrain, en ferme, tester et appliquer. » Il explique par ailleurs que les nuisances viennent parfois de choses très simples : « Les installations électriques vieillissent. Les micro-mouvements du cuivre des fils qui alternent dilatation et contraction finissent par desserrer la visserie. J’ai rencontré ce problème, en fait simple, récemment sur un tank à lait. Aujourd’hui, le tournevis est devenu mon outil principal. »

Diagnostiquer et porter des actions correctives en autonomie

La formation « Géobiologie et perturbations électromagnétiques en élevage », animée par Luc Leroy, est ouverte à tous les éleveurs laitiers, « bio ou non. » Elle vise à « appréhender les facteurs externes qui peuvent influer sur le fonctionnement du troupeau et donc sur les résultats de l’exploitation. » Programme : géobiologie et facteurs de risque (naturels, artificiels et technologiques) ; liens entre perturbations électromagnétiques et santé et comportement des animaux ; détection sensible avec outils de perception (baguettes, flexible…) ; utilisation des appareils de mesure (multimètre, champmètre, mesureur de terre…) ; perturbations et correction de la salle de traite, poste de clôture, Dac, régulateur, prise de terre électrique, forage, robot… ; limitation des risques en amont d’un projet de bâtiment

En pratique

  • Jeudi 4 décembre , prise en charge Vivea (reste à charge 35 € / jour, 70 € pour les non adhérents Gab).
  • Lieu déterminé en fonction des inscriptions.
  • Infos : 02 96 74 75 65.

Santé des animaux et des éleveurs

Producteur de lait à Saint-Alban, Yann Yobé a déjà suivi une session du spécialiste. « Cela m’a incité à me protéger personnellement en changeant les néons et en installant dessous une grille reliée à la terre, en refaisant la prise de terre de toute l’installation qui datait de 1972… Lors des exercices pratiques, nous avions aussi mesuré des champs dans la maison. Depuis, nous avons effectué des travaux. » Car les formations sont toujours l’occasion de s’intéresser également à la santé des éleveurs, « très demandeurs », et de leurs familles. « Si l’ordinateur n’est pas relié à la terre, c’est 25 à 40 V qui passent dans les mains. S’il l’est, ce n’est plus que 3 ou 4 V », illustre par exemple Luc Leroy. « D’autant que plus on est exposé aux ondes hautes-fréquences, plus on y devient sensible. »

Les avis liés à la géobiologie ont fait leur chemin ces dernières années, car de nombreux résultats positifs ont été diffusés. La quinzaine de géobiologues du Grand-Ouest (dont des éleveurs), du réseau Prosantel (né du travail du Finistérien Jean Uguen issu du monde porcin) dont fait partie Luc Leroy, sont aujourd’hui appelés à intervenir par de grands groupes coopératifs, des fabricants de minéraux, des caisses de MSA, des groupements, des concessionnaires de matériel de traite… Avec le développement de « nouveaux outils subtils », Luc Leroy pense même que les apports de la géobiologie nourriront « la médecine de demain. » Toma Dagorn


Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article