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Le préfet sur une exploitation touchée par la LGV

La FDSEA a rencontré le préfet d’Ille-et-Vilaine sur les problématiques liées à l’emprise foncière et aux grands travaux.

Avant le début des travaux de la LGV (Ligne à grande vitesse), Claude Pelhate, agriculteur à Noyal/Vilaine, disposait de 32,8 ha en un seul tenant, pour un élevage composé de 20 vaches Charolaises et 20 000 poulets de chair. « Aujourd’hui, le parcellaire est coupé en deux, et la SAU a été réduite à 25 ha. Je n’élève plus que 8 vaches… », retrace l’éleveur qui rencontre des difficultés sur son plan d’épandage. Les parcours des personnes, des engins, des animaux sont allongés ; le comble étant qu’un fauniduc a été construit à proximité des bâtiments pour que les chevreuils et gros gibiers puissent passer. « Mais mes bovins n’ont pas le droit de l’emprunter… La réglementation s’y oppose. » Par ailleurs, alors que le fauniduc présente une largeur de 8 m, le nouveau pont passant sur la LGV à proximité ne fait que 4 m de large, sans visibilité. « Cela ne permet même pas à deux voitures de se croiser, alors deux tracteurs… »

Adhérent à l’ADE (Association départementale des expropriés), l’éleveur est épaulé dans ses démarches et devrait être indemnisé et retrouver des terres. Après plusieurs tentatives pour démontrer que l’agencement foncier ne solutionnerait pas les difficultés de cette exploitation, l’ADE a obtenu que Claude Pelhate fasse l’objet d’une étude plus particulière dans le but d’assurer la viabilité de la structure, et pourquoi pas sa transmission future. « Les résultats sont en attente. »

Des ajustements nécessaires

Lors de la visite, Patrick Strzoda, préfet d’Ille-et-Vilaine et de Bretagne, a rappelé que « la LGV est un projet important pour la région qui a été mené en concertation avec les élus agricoles. Alors que le chantier avance, des ajustements vont être nécessaires dans la compensation des préjudices. » Sur les 200 exploitations impactées par la LGV, environ 10 dossiers présentent des problèmes. Au total en incluant les compensations écologiques, la LGV représente une emprise de 780 ha, dont seulement 150 ha reviendront à l’agriculture, mais pour des systèmes particuliers (prairies…). « En Ille-et-Vilaine, environ 1 500 ha de terre agricole disparaissent tous les ans, la moitié allant à l’artificialisation, et l’autre moitié aux loisirs. Nous demandons la réévaluation des capacités du territoire à supporter les mesures compensatoires », précise Loïc Guines, président de la FDSEA. Agnès Cussonneau


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