fdsea-pac-loi-pacte-avenir-environnement-assemblee-thierry-coue-thierry-benoit-jean-dube-thierry-burlot - Illustration Redonner aux filières agricoles la possibilité d’investir

Redonner aux filières agricoles la possibilité d’investir

Positiver les progrès environnementaux de la Bretagne et donner aux agriculteurs la capacité de se développer sont deux axes forts du débat organisé par la FDSEA d’Ille-et-Vilaine.

A l’occasion de son assemblée générale le 20 mars à Pacé, la FDSEA d’Ille-et-Vilaine avait fait le choix de dresser les perspectives de l’agriculture sur le département, en organisant une table ronde autour du Pacte d’avenir pour la Bretagne, de la Loi d’avenir et de la Pac. Des outils couvrant différents échelons qui peuvent être pris en main par les secteurs agricoles et agroalimentaires pour permettre leur développement. Jean-Paul Simier, directeur agriculture et agroalimentaire de BDI (Bretagne Développement Innovation), souligne que le Pacte d’avenir, dont la moitié des mesures concernent l’agriculture et l’agroalimentaire, « a fait ressortir un consensus très fort sur l’importance de maintenir ces secteurs en Bretagne. » « Maintenant, il faut des actes. Et sortir de la complexité administrative », note Thierry Benoit, député et conseiller général de Fougères Sud.

« On passe beaucoup trop de temps à parler de l’environnement »

Pour Thierry Burlot, chargé de l’aménagement du territoire et de l’environnement au Conseil régional, « on passe beaucoup trop de temps à parler de l’environnement. Agissons pour une Bretagne plus forte demain avec des produits de qualité, avec une préservation du foncier et de l’installation. » L’élu précise aussi que la question de l’eau a été introduite dans le Pacte d’avenir. « Alors que d’autres régions entrent aujourd’hui dans le champ du contentieux européen, la Bretagne est sans doute la seule région en France à avoir inversé la courbe en matière de pollution de l’eau. C’est pourquoi, nous avons demandé la possibilité d’expérimentation bretonne. Nos travaux et avancées doivent être positivés et l’environnement doit devenir une plus-value pour la région. »

X. Beulin : « La régionalisation oui, mais dans un cadre national »

Pacte d’avenir, Pac… Va-t-on vers une gestion régionalisée des aides ? Une orientation acceptée par Xavier Beulin, président de la FNSEA, qui avait enregistré une allocution à l’attention des adhérents de la FDSEA 35. « Mais cette régionalisation doit s’inscrire dans un cadre national et faire l’objet d’une lecture filière par filière. » Le président a souligné que la FNSEA n’était pas satisfaite de la transposition nationale de la Pac. « Nous devons nous mobiliser sur le verdissement et les MAE, notamment dans les zones de plaine et sur les productions végétales. » La simplification, la fin des surtranspositions des réglementations européennes, le soutien à l’investissement et à la recherche sont des orientations données par François Hollande que Xavier Beulin souhaite appuyer.

L’impasse avec la distribution

Arnaud Degoulet, président d’Agrial, regrette que la Loi d’avenir soit très axée sur l’environnement au travers des GIEE notamment (Groupements d’Intérêt Économique et Environnemental). « Les réseaux de recherche et développement, les groupes Geda, GVA, Ceta… existent déjà. Il suffit juste de les valoriser et de leur redonner un sens », pense Thierry Coué, président de la FRSEA. Les deux producteurs ajoutent que « rien n’est prévu pour l’investissement, les marchés, l’internationalisation. » Jean-Paul Simier souligne un autre manque : les relations avec la grande distribution. « En France, on a privilégié le pouvoir d’achat à la capacité de production. On arrive aujourd’hui dans une impasse », continue Arnaud Degoulet.

Sur la Pac, Thierry Coué rappelle que la Bretagne a essayé de préserver le premier pilier. « Désormais, les ajustements nationaux doivent être livrés, il faut arrêter l’incertitude. Par ailleurs, l’Europe nous envoie dans un monde libéral, nous avons besoin de moderniser nos outils », finit-il. Loïc Guines, président de la FDSEA, rappelle l’importance de construire des filières fortes. « Les agriculteurs doivent s’investir dans les coopératives, les OP pour participer à l’adaptation des structures industrielles. » Agnès Cussonneau


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