« Quand on est porteur de projet, il faut être très au clair sur les critères de son installation et composer avec les cartes que l’on a en main », introduit Vincent Menny, maraîcher bio à La Chapelle-Chaussée (35) depuis mars 2023. L’agriculteur a mis dix ans à mûrir son projet, mais ses objectifs ont toujours été limpides : ne pas travailler les week-ends, passer du temps avec ses enfants, prendre au moins cinq semaines de congés par an et limiter son temps de travail à 35 heures hebdomadaires. « Je ne voulais surtout pas me sentir enchaîné à ma ferme », ajoute-t-il. Pour financer son installation, Vincent Menny a mobilisé un héritage de 100 000 €, complété par 60 000 € de subventions (Agri Invest, DJA, aides à la diversification, crédit d’impôts bio…). Il n’a contracté aucun emprunt bancaire. Maraîcher et formateur Vincent Menny ne se verse pas encore de salaire, puisqu’il perçoit des allocations chômage jusqu’à la fin de l’année 2025. « J’ai calculé qu’il faudra que je génère 1 500 €/mois avec la ferme pour subvenir aux besoins de la famille. Couplé avec les 2 500 € de mon épouse, cela suffira largement. » Ne pas se sentir enchaîné à sa ferme En parallèle, il exerce une activité de formation : il accueille des BPREA sur la ferme pour des travaux pratiques, à raison de sept jours par an, et dispense également des cours d’agronomie à Rennes (cinq jours par an) et à Combourg (six jours par an). Toutes ces heures sont facturées par l’exploitation. « Être formateur permet de garder mes connaissances à jour et de travailler ma technique », déclare le Bretillien. Pas de système sans aides « Aujourd’hui, j’estime avoir globalement atteint mes objectifs. Notre train de vie n’a pas changé par rapport à…

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