Afin d’assurer la sélection des variétés les mieux adaptées au contexte pédoclimatique breton et aux attentes zootechniques, Eureden pilote un vaste réseau d’expérimentation. Ce dispositif d’envergure comprend 62 vitrines variétales et 20 sites d’essais dédiés. Ce travail rigoureux permet de référencer 15 variétés, basées sur l’évaluation de cinq critères clés : couple rendement / précocité, vigueur au Départ, résilience face aux aléas climatiques, valeur Alimentaire (UFL, Amidon, NDF) et résistance aux principales maladies du maïs.
Un bon cru 2025
Le service Nutrition Bovine travaille avec le laboratoire d’analyse Capinov tous les ans pour mener une étude approfondie sur le maïs ensilage récolté. Cette année, les maïs ensilage présentent une matière sèche plus élevée, avec une moyenne de 35 %. Et d’autres évolutions qui impactent directement l’équilibre des rations (voir tableau valeurs du maïs 2025).
La ration recommandée en 2025
Face à ce profil de maïs, le service Nutrition Eureden émet des recommandations pour les éleveurs afin de valoriser de la meilleure des façons les ensilages 2025. Il faut tout d’abord gérer l’ingestion et le taux de matières sèche de la ration (ajouter de l’eau si nécessaire). « Pensez à densifier en énergie les rations si ouverture rapide des silos et diversifiez les sources d’énergie » précise Benjamin Delacroix, chef de marché nutrition ruminant. L’utilisation d’aliments énergétiques associant amidon rapide, amidon intestinal et cellulose digestible tels que l’Enix OCM/OPM ou NRJ mixte est cruciale pour pallier la faible digestibilité de l’amidon du maïs ensilage en début de campagne. Il est conseillé d’attendre janvier pour réintroduire ou augmenter significativement la part d’amidon intestinal (amidon apporté notamment par le maïs grain sec). Lors des transitions, la flore ruminale est mise à rude épreuve, c’est pourquoi le choix d’un correcteur azoté constitué de matières premières diversifiées contribue à mieux valoriser les différentes sources d’énergie présentes dans le maïs. Compte tenu de la teneur en fibres plus faible et de la concentration élevée en amidon, il est nécessaire de sécuriser la ration avec des nutritionnels à fort pouvoir tampon et contenant des levures vivantes. L’objectif étant de bien faire fonctionner le rumen et de réduire le risque d’acidose. Enfin, le bilan minéral et vitaminique est primordial pour faire face à la baisse du phosphore (P) dans le maïs 2025. Les minéraux minéxel Immun & Flore Immun ont été formulés pour s’adapter aux profils minéral des maïs et au contexte sanitaire actuel (soutenir le système immunitaire en période de pression FCO & MHE).

Quel choix variétal pour optimiser la marge économique
Au-delà de l’analyse et l’ajustement de la ration, l’un des leviers pour optimiser la marge sur coût alimentaire est la densification de la ration de base. Le maïs fourrage étant le composant principal des rations, il est indispensable de maximiser sa concentration en UF. C’est pourquoi Eureden a qualifié 18 variétés “Profil’Lait” , avec comme critères analysés sur 3 ans le niveau d’amidon, de fibre et la digestibilité des fibres.
Le duo amidon/ digestibilité des fibres détermine la concentration énergétique du maïs, et donc la capacité du fourrage à produire du lait/kg de matière sèche ingérée. Au final c’est un gain potentiel en marge sur coût alimentaire.
« Ces 18 variétés sortent du lot pour la performance des élevages laitiers parmi 65 variétés, bien que toutes soient reconnues pour leur bonne performance en ensilage », conclut Arthur Lalonnier, chargé de développement Eureden.
Date de récolte : levier important pour un ensilage performant
En 2025, 50 % des parcelles ont été récoltées en dehors de la plage optimale de 32-35 % de matière sèche. Une récolte trop tardive (MS > 35 %) conduit à une baisse de la digestibilité de l’amidon (grains trop durs) et des fibres, dégradant la valeur alimentaire globale. Pour sécuriser ce paramètre essentiel, Eureden propose l’outil d’aide à la décision Agrility.
L’expertise d’Eureden, de l’expérimentation variétale à l’ajustement nutritionnel, est fondamentale pour transformer les défis du maïs 2025 en opportunités de performance durable pour les éleveurs laitiers bretons.
Arthur Lalonnier et Glen Elleouet / Eureden

