Relever la coupe pour ensiler les maïs tardifs ?

L’adaptation de la hauteur de coupe sur ses parcelles tardives permet de gagner plusieurs jours sur la date de récolte et de concentrer la valeur alimentaire. Cela amène néanmoins à une perte de rendement, vigilance donc à bien maintenir l’équilibre du bilan fourrager.

champ de maïs vu par drone - Illustration Relever la coupe pour ensiler les maïs tardifs ?
Maïs ensilage semé fin mai à Plélan-le-Grand (35).

Le fait de récolter plus haut permet de modifier le ratio tige-feuilles/épi. On se situe à l’intermédiaire entre un maïs ensilage plante entière classique et une récolte en maïs épi.Objectif : récolter à 32-34 % MS pour optimiser rendement, valeur alimentaire et conservation Cette pratique est intéressante si l’on risque de récolter à moins de 30 % MS, ce qui peut être le cas cette année avec des semis tardifs à la mi-juin combinés à des précocités variétales qui n’ont pas pu être adaptées en conséquence. Cela concerne tout de même très peu de surfaces en Bretagne. Toutefois, cette pratique n’est pas recommandée pour des maïs déjà bien avancés qui sont au-delà de 35 % MS.Vigilance également à bien calculer le besoin en fourrage, cette pratique diminue le rendement. Il faut s’assurer que l’on dispose de suffisamment de fourrage pour 2024-2025 et avoir un stock de sécurité si la campagne 2025 n’est pas propice.Si les surfaces de maïs récoltées en coupe haute sont conséquentes au sein de l’exploitation, il faudra adapter la ration. Le maïs coupé haut est un fourrage à haute valeur nutritive en raison de sa meilleure digestibilité. Ce fourrage sera très bien valorisé par des animaux à haut niveau de production à condition d’adapter la ration pour conserver une teneur en fibres suffisante. Il sera idéalement associé à un ensilage d’herbe (ou méteil, luzerne…) pour limiter les interactions digestives et valoriser pleinement le potentiel énergétique de ces maïs. Pour une ration de vaches laitières, on visera idéalement au minimum 35 % NDF et maximum 19-22 % d’amidon dégradable dans le rumen, soit 25 % d’amidon total.Arvalis-Institut du végétalExemple : cas type rennaisPrenons l’exemple d’une exploitation dans le 35 proche de Rennes avec du maïs ensilage de variétés demi-précoces (indice autour de 290-300) semées à différentes dates :…

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