Des maïs ensilages bien couverts pour l’hiver

Jusqu’en février, pour bien valoriser les ensilages de maïs 2025, il est recommandé d’adapter la ration en apportant un surplus d’énergie à destination du rumen et de protéines vers l’intestin.

Deux vaches de race Holstein en train de manger une ration à base de maïs ensilage - Illustration Des maïs ensilages bien couverts pour l’hiver
Pour être bien valorisé, cet hiver, le maïs ensilage réclame un complément d'énergie fermentescible. | © Paysan Breton - T. Dagorn

1028 analyses d’ensilage de maïs ont été réalisées ces dernières semaines par Innoval sur les quatre départements bretons. Elles confirment les tendances déjà soulignées : des taux moyens de matière sèche et d’amidon plutôt élevés, respectivement à 35,7 % et 36,7 %, et une bonne digestibilité de la matière organique (dMO) à 72,4 %. Seul bémol, une teneur en matière azotée totale (MAT) « un peu basse » se situant à 6,3 %, détaille Maël Raulo, consultant Nutrition. « Même si ces maïs sont riches en amidon, ils ne présentent pas un caractère trop acidogène. Globalement, ces ensilages sont très sécurisés grâce à leur richesse en fibres : 430 g de NDF/kg de MS et presque 20 % de taux de cellulose brute. »

Des maïs à pleine mesure en février

Dans l’ensemble, ces maïs récoltés secs présentaient un grain vitreux, dur. « Plus encore que d’habitude, l’amidon va avoir besoin de temps pour se ramollir », rappelle le spécialiste. Pour lui, les ensilages 2025 « donneront leur pleine mesure début février ». En attendant, l’amidon manquant de digestibilité, la recommandation traditionnelle est d’apporter 1 à 2 kg de céréales par vache et par jour dans le régime « afin de fournir une source d’énergie fermentescible dans le rumen ».

L’herbe jeune stockée se marie bien avec ces maïs

Une alternative existe grâce à l’intégration à la ration d’autres ingrédients riches en sucres, poursuit Maël Raulo. Ce dernier liste d’abord des fourrages : « Il y a les betteraves bien sûr, mais aussi le pâturage hivernal. Et enfin les enrubannages ou ensilages d’herbe jeune, récoltée début avril. Ils sont également riches en sucres et se marient ainsi très bien avec ces maïs 2025 dont l’amidon est en cours d’évolution. »

Éviter l’amidon lent des pommes de terre

Dernière option « plus chère », les ingrédients du commerce comme les mélasses ou aliments liquides peuvent être un recours. Par contre, le spécialiste déconseille les pommes de terre qui sont « riches en potassium à l’effet laxatif accélérant la vitesse du transit et en amidon assez lent » à l’effet by-pass (vers l’intestin) alors que c’est le rumen qui a besoin d’un coup de pouce en énergie.

Toma Dagorn

Des PDIA pour le lait et les taux

En attendant de gagner en digestibilité, l’amidon dur des maïs 2025 présente un effet by-pass. Il constitue ainsi une source d’énergie au niveau de l’intestin qu’il est judicieux de valoriser « pour optimiser la production de lait et les taux ». Pour ce faire, de la protéine doit arriver « au même endroit ». Maël Raulo rappelle alors l’intérêt d’intégrer des aliments apportant beaucoup de PDIA comme le soja 48 et les tourteaux tannés ou semi-tannés. « L’éleveur équipé de Dac ou de robot peut continuer à apporter de la protéine soluble à l’auge, présente par exemple dans le tourteau de colza. La complémentation individuelle se fera ensuite avec la source riche en PDIA. »


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