« Les Siqo (signes d’identification de la qualité et de l’origine) sont un formidable outil d’aménagement du territoire », introduit Sylvain Reverchon, directeur adjoint de l’Inao. « Leur réglementation et leurs cahiers des charges sont très exigeants mais ils jouent aussi un rôle protecteur. Face au Mercosur, par exemple, les produits sous Siqo bénéficient d’une protection renforcée. » Des cahiers des charges protecteurs La Bretagne compte aujourd’hui 84 produits sous signe de qualité, issus de 6 220 exploitations (hors agriculture biologique). Cela représente 8 % des Siqo nationaux et 3,5 % de leur chiffre d’affaires global, soit environ 320 M€. Ces produits regroupent les signes suivants : Appellation d’origine protégée (AOP), Indication géographique protégée (IGP), Indication géographique (IG), Label rouge (LR) et Spécialité traditionnelle garantie (STG). Des filières valorisées Les cahiers des charges des Siqo sont élaborés par des ODG (organismes de défense et de gestion), comme celui des Prés-Salés du Mont-Saint-Michel. Son président, Yannick Frain, est éleveur d’agneaux depuis 1988. Selon lui, les filières sous Siqo ont un rôle majeur à jouer dans le renouvellement des générations. « La valorisation de nos produits contribue à rendre notre métier plus attractif. Dans notre cas, l’environnement de travail sur la baie du Mont-Saint-Michel y participe également. » En outre, ces productions sont globalement mieux rémunérées, et sont un gage de facilité de transmission. « Les Siqo sont un moyen d’inscrire nos exploitations dans une durabilité économique, sociale et environnementale », ajoute Yannick Frain. Quelles attentes ? Pour relancer la consommation des produits sous Siqo, les ODG demandent un soutien fort de la part des institutions, ainsi que davantage de stratégies de développement de chaque filière. Pour Olivier Rolland, éleveur de Blondes d’Aquitaine, la reconnaissance des Siqo par les restaurateurs est également indispensable. « La communication auprès des consommateurs est essentielle pour…

---