Améliorer les taux pour faciliter la transformation

Emmanuel et Cathy Dousselin produisent d'excellents fromages de chèvre depuis plus de 25 ans à Pluvigner (56). Accompagnés par Nutréa, ils travaillent à améliorer la qualité du lait pour obtenir des taux afin de faciliter le processus de transformation fromagère.

Trois hommes dans un bâtiment d'élevage avec des chèvres sur paille - Illustration Améliorer les taux pour faciliter la transformation
Emmanuel Dousselin (à gauche) est accompagné par Nutréa pour améliorer le taux du lait par l’alimentation = 3,8 kg de lait au pic/chèvre/jour.

Bien qu’ils ne soient pas issus tous les deux du milieu agricole, Emmanuel et sa femme Cathy s’installent en 1998. Le couple débute avec 70 chèvres de race Saanen, dont ils transforment le lait en fromage. Au fil des années, le troupeau s’agrandit et la salle de traite se modernise. Aujourd’hui, le Gaec compte 250 chèvres en production et produit environ 180 000 litres de lait, dont 155 000 sont transformés. L’objectif à terme est de produire 200 000 litres de lait, et d’en transformer la totalité.

Valorisation de la qualité fromagère grâce à la ration Nutréa

Une variété d’acides aminés et d’oméga-3

Afin d’améliorer les taux sur la période estivale (tableau 1), période cruciale pour les ventes de fromages, Romain Le Mézo, technico-commercial Nutréa, et Guillaume Bureller, référent petits ruminants Nutréa, accompagnent le Gaec. La ration distribuée au pic de lactation des chèvres est composée d’enrubannage et de foin disponibles à volonté tout au long de la journée. Elle est équilibrée avec du Capprix Néo 18 Oméga et du Capprix Néo Lactée, ainsi que du Fixxion M5 pour la couverture minérale oligo-vitaminique. L’objectif est de concentrer la ration en énergie et d’en diversifier les sources. L’aliment de production Capprix Néo Oméga à 18 % de protéines est enrichi en graine de lin, pour un apport d’oméga-3 favorable au TB et à la santé globale du troupeau. Le correcteur azoté Capprix Néo Lactée est riche en PDIA et présente un profil diversifié d’acides aminés pour améliorer le rendement protéique. Ces deux aliments sont sans OGM (<0,9 %) et sans huile de palme. Le correcteur azoté est distribué, sans individualisation, pendant les deux traites quotidiennes. Les chèvres consomment l’aliment de production après la traite, matin et soir. Le midi, elles reçoivent aussi un mélange de céréales orge/maïs produit sur l’exploitation. Pour améliorer le TB, Emmanuel Dousselin songe à passer en ration mélangée en optimisant l’apport de fibres, avec tout de même un point d’attention : ne pas trop déconcentrer les rations.

Romain Le Mézo / Nutréa

tableau des performances techniques d'un élevage de chèvre (moyennes sur 2024)

Repères Gaec Saint-Goal : 5 UTH dont 2 associés et 3 salariés ; 250 chèvres laitières de race Saanen ; 155 000 litres de lait transformés (fromages frais, à pâte pressée cuite et non cuite, yaourts). Plats préparés à base de chevreaux ; SAU : 30 ha d’herbe et 13 ha de céréales (maïs, orge) ; Canaux de distribution : magasin de vente à la ferme, grossistes, revendeurs.

Concentrer la ration en protéines pour les lactations longues

Les animaux sont répartis en 3 lots sur l’année, avec une alimentation adaptée : les lactations longues, les chèvres mises à la reproduction et les chevrettes gestantes. Afin de garantir une production de lait toute l’année et de limiter le nombre de naissances, les éleveurs conduisent 120 à 150 chèvres en lactation longue. « L’hiver, elles ne produisent plus que 2 litres de lait chacune. Mais quand les journées rallongent et que les autres chèvres mettent bas, leur production remonte comme si elles avaient elles-mêmes mis bas », argumente Emmanuel Dousselin. Afin d’assurer une bonne persistance, les éleveurs distribuent une quantité plus importante de correcteur azoté pour maintenir un bon niveau de protéine dans la ration. Le second lot est constitué d’une centaine de chèvres qui sont mises à la reproduction pour assurer un taux de renouvellement à 25 %. Ensuite le lot des gestantes est préparé à la mise bas grâce à un complément en minéraux et vitamines. Après la période de mise bas répartie sur deux mois à partir de février et regroupant une centaine de naissances, tous les lots se retrouvent ensemble au pâturage. L’enrubannage est alors retiré de la ration pour laisser place à l’herbe pâturée et au foin.


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