« La conjoncture s’est améliorée pour les élevages bretons mais les charges de prestations de services et le prix des matières premières restent élevés », ont synthétisé Laurent Kerlir, président de la Chambre d’agriculture de Bretagne, et Jean-Alain Divanac’h, président de la Chambre d’agriculture 29 et élu régional Économie-emploi, lors d’un point presse le 9 septembre à Rennes (35). Et cette embellie – liée au manque d’offre – n’évite pas la tourmente des aléas climatiques, sanitaires et politiques touchant de plein fouet les éleveurs.Avancer sur le stockage de l’eau« Les fortes températures et le manque de pluie de cet été ont entraîné des déficits hydriques impactant de nombreuses parcelles de maïs et la production d’herbe. La sécurisation fourragère et la capacité à stocker l’eau sont des questions encore plus prégnantes aujourd’hui », souligne Laurent Kerlir. « Dans nos bâtiments, des investissements doivent aussi nous permettre de mieux supporter les coups de chaleur. »Revenant aussi sur l’épizootie de FCO en cours, les responsables rappellent que la vaccination reste la meilleure arme pour lutter, alors que 20 à 25 % du cheptel breton est vacciné.« Les décrets doivent entrer en application »Les présidents s’inquiètent par ailleurs de l’instabilité politique. « Nous souhaitons que les décrets concernant la loi agricole et la loi Duplomb puissent entrer en application le plus rapidement possible afin de faciliter les installations-transmissions, l’évolution des élevages, de réduire les procédures coûteuses, le mur administratif auquel les agriculteurs sont confrontés. »« Nous ne souhaitons pas une marche-arrière sur l’environnement. Nous voulons avancer sur le problème des phytosanitaires en nous appuyant sur les travaux de nos stations expérimentales pour trouver des réponses. Mais les élevages bretons doivent pouvoir être consolidés et être en cohérence avec nos voisins européens. » La simplification et l’arrêt de la surtransposition restent des attentes fortes, un…
L’éclaircie voilée par la montée des risques
Charges élevées, sécheresse, épizooties et blocages politiques pèsent lourdement sur les exploitations bretonnes. Les responsables de la Chambre d’agriculture appellent à des mesures rapides pour consolider la filière.
