Pour atteindre leurs objectifs de production, les jeunes éleveurs préparent soigneusement les futures brebis. Jusqu’au sevrage, les nouveau-nés restent sous la mère, où ils disposent d’eau à volonté, d’argile, de paille et d’un aliment sans OGM à volonté riche en cellulose. Les agneaux sont sevrés autour de 15 kg à 2 mois. Le GMQ des agneaux est de 360 g/j pendant les 30 premiers jours : « C’est largement conforme à nos objectifs », confirme l’éleveur.
Autour de 35 kg, les agnelles sont séparées des mâles. Dès 6 mois, les agnelles bénéficient toute l’année du pâturage tournant dynamique avec les brebis et continuent de recevoir de l’aliment deux fois par jour en bâtiment. Lorsqu’elles atteignent 75 % du poids vif adulte, les brebis sont prêtes à la reproduction et sont accouplées avec deux béliers Shropshire.
Deux lots pour une production saisonnière
Dans ce territoire prisé des touristes, les marchés sont très fréquentés en période estivale. Les agriculteurs ont donc orienté leur stratégie commerciale de manière « à produire des tomes en début de saison pour les affiner et les vendre durant l’été. Le 2e lot de brebis permettra de produire des fromages frais pour l’été et d’en affiner pour l’hiver ». Les produits du Gaec des Bergers du Cap sont présents sur 3 marchés locaux. Le magasin de vente directe à la ferme est ouvert les mercredi, vendredi et samedi de 16 h à 19 h. Prochainement, les éleveurs organiseront aussi des portes ouvertes pour le grand public. L’occasion de venir rencontrer ces deux passionnés fraîchement installés.

L’importance d’être accompagnés
Nicolas Ansquer et Léo de Peindray se sont rencontrés pendant leur BTS Productions animales en 2015. Depuis, ils ont vécu de solides expériences professionnelles en organisme de sélection, coopérative, élevage ou lycée agricole. « À nous deux, nous avons acquis des compétences assez solides pour être autonomes sur notre atelier. Pourtant, nous ne maîtrisons pas tout : c’est important d’avoir un regard extérieur et un appui grâce aux conseils des experts qui nous entourent, affirme Nicolas Ansquer. C’est un beau partage d’expérience qui nous permet d’expliquer ce que l’on fait afin de le relayer à d’autres élevages, et inversement ».

Un soutien financier par Nutréa
Pour atteindre leur objectif de produire 30 000 litres de lait et fabriquer des fromages et des yaourts vendus en circuit court, Nutréa les accompagne. Dans le cadre de nouveaux installés, ils bénéficient pendant trois ans d’une aide de 8 € par tonne d’aliments et d’une aide de 30 % sur le prix d’achat d’un silo, ainsi qu’une visite sanitaire avec un vétérinaire. Le suivi technique est assuré toute l’année par le technicien Nutréa, Paulin Nicot, appuyé par Guillaume Bureller, expert en nutrition ovine chez Nutréa.