Dès 2008, Joël Le Bras s’est intéressé au photovoltaïque au moment de la construction d’un bâtiment d’engraissement mais l’orientation n’était pas optimale et l’ombre des silos d’aliment l’inquiétait. En 2016, l’éleveur de porcs de Saint-Derrien (29) se pose à nouveau la question du photovoltaïque en toiture au moment de la construction d’un nouveau bâtiment. Mais la proximité de la fosse à lisier et la peur d’une dégradation de l’installation, pouvant être causée par le dégagement d’ammoniac, le font reculer.
L’emprise au sol est de 568 m2
Des panneaux au sol proche du forage
« En 2023, avec la hausse du coût de l’énergie, ma facture d’électricité a été multipliée par 3. J’ai donc envisagé le projet photovoltaïque en vue de faire de l’autoconsommation. J’ai pris contact avec la société Quénéa qui m’a appris que la zone proche de mon forage, qui doit rester non cultivée, offre la possibilité d’y installer des panneaux photovoltaïques au sol. Ce périmètre de protection est de 35 m tout autour du forage », explique Joël Le Bras. L’entreprise a ensuite pris les factures d’électricité afin d’étudier les consommations et de procéder au dimensionnement de la centrale photovoltaïque. « Avec ce type d’installation au sol en autoconsommation, nous ne pouvons pas revendre le surplus de production électrique. Il est donc très important de dimensionner au plus juste pour garantir la rentabilité de l’installation », précise Clément Touati, commercial chez Quénéa.

Toute la production est autoconsommée
Pour les formalités avant la construction de la centrale au sol, il faut effectuer une simple déclaration de travaux en mairie. Il faut ensuite obtenir une autorisation d’Enedis pour pouvoir utiliser l’électricité en autoconsommation. « Nous sommes sur une structure très simple, la construction est rapide et peut même être réalisée en autoconstruction. Nous réalisons une étude de résistance du sol. Ici il n’y avait pas besoin de fondations, ce sont des pieux qui assurent la fixation de la structure au sol », indique Clément Touati. Pour cet élevage de 260 truies en système naisseur-engraisseur, c’est une puissance de 53,4 KWc qui a été installée pour une production estimée de 52 000 KWh/an. L’emprise au sol est de 568 m2.
Nicolas Goualan
60 000 € d’investissement
« J’atteins un taux d’autoconsommation de 100 % et un taux d’autoproduction de 18 %. Cela veut dire que je consomme toute l’électricité que produit ma centrale photovoltaïque et que je couvre 18 % de mes besoins pour l’élevage. » L’éleveur a investi 60 000 € pour cette installation clé en main. Il est possible d’économiser autour de 8 000 € sur l’installation si l’éleveur monte lui-même les structures au sol qui supportent les panneaux. Joël Le Bras estime que le temps de retour sur investissement est de 10 ans avec le coût actuel de l’électricité.