Les Pyrénées-Orientales connaissent un climat bien différent de notre ceinture dorée. Il tombe « 550 mm par an, il n’est pas rare d’avoir des pluies sales, chargées en poussière du Sahara. Les neiges lourdes font tomber les serres, le maraîchage est impossible sans irrigation », dépeint Nicolas Mansouri, du service fruits et légumes de la Chambre d’agriculture de ce territoire à l’extrême sud de la France. La ressource en eau est un des principaux points de vigilance, « parfois l’irrigation est impossible car les cours d’eau sont à sec ». Ces apports d’eau sont réalisés soit en gravitaire, soit au goutte-à-goutte. Pour ce dernier équipement, les maraîchers doivent faire face à la présence « d’écureuils, qui percent de leurs dents les tuyaux jetables ».Le schéma de production est bien différent de la Bretagne. Les artichauts sont issus de semis, les cultures ne durent qu’un an. « Les plants coûtent entre 0,55 et 0,85 € pièce. Nous plantons 5 000 pieds/ha ». Les rendements sont aussi supérieurs à variétés Castel et Camus : les producteurs récoltent en moyenne 8 t/ha contre 5 ici.Fanch Paranthoën…
Pyrénées-Orientales : Un climat rude pour les artichauts
La plaine du Roussillon cultive des artichauts issus de semis et irrigués, quand le climat le permet.
