En 2024, la Bretagne a livré 5,26 milliards de litres de lait grâce à un cheptel de 681 209 vaches laitières, a rapporté Jean-Jacques Michard, vice-président du GIE Élevages de Bretagne et responsable de la Commission bovins lait, lors de l’assemblée générale du mardi 3 juin, à Loudéac (22). À comparer à 697 845 vaches pour 5,29 milliards de litres en 2023 (Cilouest). « Mais le nombre d’exploitations, autour de 8 000 aujourd’hui, a reculé de près de 400 en une année. En parallèle, la livraison a augmenté en moyenne de 25 000 L par point de collecte. » En un an, 400 ateliers laitiers en moins L’appel de l’export Avec des cours favorables, le producteur pointe aussi « les camions entiers de génisses ou de vaches en lait en partance vers le Maroc ou l’Espagne ». Louis-François Leconte, de la commission bovins viande, poursuit : « Le cheptel allaitant breton, comme le cheptel laitier qui fournit 60 % de la viande bovine en France, recule de 3 % environ sur 2024. La France a perdu un million de vaches en 7 ans ! » Il y a décapitalisation partout alors que le défi démographique reste entier : « Les éleveurs allaitants ont 58 ans en moyenne, les laitiers 55 ans… La moitié du troupeau français doit changer de main dans les 10 ans. » Sur 2023 – 2024, le nombre d’engraisseurs augmente légèrement : des laitiers en fin de carrière se sont mis à élever des taurillons. « Mais on va manquer de veaux… » Les broutards se vendent désormais à 2 000 €. 200 000 sont partis vers l’Italie, 46 000 vers l’Espagne. « Malgré les prix élevés, il faut un plan Marshall de l’État et de la Région pour garder des vaches allaitantes. » D’autant qu’après 30…
Faire face aux manques de vaches et de veaux
Décapitalisation, manque de repreneurs, cours élevés, demande forte… Les lignes des filières bovines bougent, les acteurs s’inquiètent.
