Treize diagnostics d’exploitations ont été réalisés sur le BV du Trégat, à Tréffléan, représentant 98 % de la surface totale. 65 % des parcelles sont à risque modéré ; le reste en risque fort, dont les zones humides enherbées. Ces parcelles présentent un risque fort de ruissellement, lié à l’absence de protection aval efficace. « Ce sont des parcelles avec des longueurs importantes, supérieures à 150 mètres, associées à de fortes pentes, parfois à proximité de cours d’eau. Beaucoup de ces parcelles pourraient être classées à risque modéré avec de simples aménagements », indique Françoise Mahéo, de la Chambre d’agriculture, devant les agriculteurs chez qui les diagnostics ont été réalisés. Parmi ces aménagements, l’implantation de bandes enherbées de 10 à 30 m en fonction de la pente. « Au-delà d’une certaine largeur, il est préférable d’aménager un talus continu et permanent ». Comme sur la parcelle de Jean-Claude Le Boursicaud, où un talus boisé protège, depuis l’hiver dernier, un ruisseau lui-même réaménagé pour limiter la vitesse de circulation de l’eau. L’ensemble des travaux a été pris en charge par GMVA (Golfe du Morbihan Vannes Agglo).Un enjeu importantDans la retenue d’eau du Tregat, des molécules telles que le métolachlore sont détectées à des taux supérieurs au seuil de potabilité dans 90 % des prélèvements. D’autres, comme d’acétochlore sont également détectées mais à des taux inférieurs au seuil de potabilité, dans plus de 80 % des analyses. Les conseillers de la Chambre d’agriculture ont aussi présenté la technique du désherbage mécanique du maïs et les dernières technologies de traitement de précision. « Il faut tester car la réglementation évoluera sur ces bassins versants », préviennent-ils.Bernard Laurent…

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