Ce choix a entraîné des ajustements dans l’élevage. « Ce qui a changé, c’est que la démarche nous a poussés à faire encore mieux, notamment en post-sevrage. L’un des objectifs fixés par la démarche est d’atteindre zéro antibiotique sevrage vente, cela nécessite un renforcement de l’hygiène autour de la mise bas » confie Benoît.
Continuer à investir et à améliorer les performances techniques”
Le tournant du mâle entier
« Ce qui a le plus bouleversé notre quotidien, c’est le passage en début d’année, au mâle entier », reconnaît Benoît. « Il a fallu gérer les questions liées aux odorants, mais tout s’est bien passé, y compris au niveau du comportement des animaux ». Une réunion d’information, animée par Sandrine Bernard, directrice du Groupement Porc Eureden, avait été organisée pour accompagner cette transition, en insistant sur la propreté des animaux et les pratiques à mettre en place.
Des résultats techniques encourageants
Aujourd’hui, il constate des effets concrets : « Nous voyons déjà une évolution de l’indice de consommation (IC) ». En engraissement, il a baissé de 0,18 point à 2,53 et le GMQ a progressé de 60 g à 903 g. Ces performances confortent l’éleveur dans son choix de filière. « L’élevage a toujours été performant techniquement, et le bien-être a toujours été privilégié avec des truies gestantes sur paille et une surface proche de 0,80 m2 en engraissement.
Investir pour l’avenir
Grâce à cette filière pérenne, il a pu poursuivre ses projets. Initialement, il envisageait de rénover les 9 salles d’engraissement de 60 places chacune. « Finalement, en 2022, nous sommes partis sur un engraissement neuf » , dit-il. D’autres perspectives sont à l’étude : « Pour 2027-2028, je réfléchis à une nouvelle maternité. On a toujours démoli pour faire du neuf, mais nous sommes limités en surface, donc il faut bien penser le projet ».
Des pratiques innovantes
Benoît met déjà en place des pratiques de sociabilisation des porcelets : « Chaque truie a sa case, mais après 15 jours, on enlève les cloisons entre 2 à 4 truies. Les porcelets peuvent aller d’une case à l’autre. Résultat : moins de bagarres en post-sevrage, moins de blessures ». Pour son futur projet, il prévoit de se rendre dans d’autres élevages afin de découvrir différentes pratiques. Pour lui, il est important qu’une truie en maternité puisse se mélanger à d’autres congénères.
Un accompagnement solide
Au-delà de la filière où il estime avoir fait le bon choix , le partenariat engagé avec le groupement porc Eureden est satisfaisant. « Je bénéficie d’un suivi technique et sanitaire performant, réactif et de manière générale je suis bien accompagné ».
Un projet de succession en réflexion
Actuellement, l’exploitation est portée par deux associés et un salarié à mi-temps. À la rentrée 2025, il espère accueillir un apprenti pour une durée d’un à deux ans, dans l’optique de préparer le départ en retraite de son associé, prévu pour 2028. « C’est notre projet main-d’œuvre, il faut anticiper pour bien transmettre. »
Sabrina Lefort/Groupement Porc Eureden
Repères : 190 truies présentes NE conduites en 4 bandes ; Sevrage : 28 jours ; SAU : 75 ha ; FAF partielle (engraissement et truies gestantes)